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Sacré Cœur, qui furent au nombre de nos adorateurs de Montmartre. M. Marchand communiait alors tous les jours le Saint-Sacrement était devenu sa vie et tout son bonheur. (Applaudissements.)

M. LE PRÉSIDENT : « Merci à l'éloquent orateur. Profitons de l'exemple donné, nous tous qui dirigeons des œuvres ouvrières; profitez-en, patrons et contremaîtres influents, en communiant, vous les premiers, pour répandre parmi vos hommes la pratique de la sainte communion. »

M. VAN DEN GHEYN : « La France a donné son origine à l'admirable société de Saint-Vincent de Paul. En Belgique, la société distribue généreusement l'aumône corporelle distribue-t-on suffisamment l'aumône spirituelle? Que les confrères amènent les pauvres à la table sainte, notamment en des jours de l'année où les pauvres et leurs protecteurs communieront tous ensemble. Nous avons organisé cette fête touchante dans le petit collège que j'ai l'honneur de diriger: fête sanctifiante et pour les nécessiteux et pour les jeunes gens qui les visitent. » (Applaudissements.)

Le Père LÉMIUS: « L'admirable Président général de la Société de Saint-Vincent de Paul est ici. Pour l'obliger et le réjouir, j'atteste que chaque année, en été, les confrères parisiens, en de splendides pèlerinages, amènent leurs pauvres à Montmartre devant le SaintSacrement, les font prier et, selon l'heure, communier avec eux. Un très joli goûter, à l'abri Saint-Joseph, achève la fête. Vous voyez ici les deux sortes d'aumônes très bien distribuées. »

M. DELCOURT: « On supplie les patrons de conduire leurs ouvriers vers la sainte Table. Là où, comme à Valenciennes, l'on ne rencontre pas de patrons chrétiens,

que MM. les Curés favorisent les syndicats, les Cercles d'études que nous formons. Nous en avons dans trentecinq communes de mon arrondissement. Ils marchent dès que le Curé s'en occupe. Voyez à Denain où l'on compte vingt mille ouvriers, vrai fief du socialisme révolutionnaire. Personne, pas même les marguilliers, n'y faisait ses pâques. Le doyen a fait un syndicat de dix hommes, d'abord, qui s'est élargi en cercle d'études avec cent ouvriers inscrits. Un d'eux eut la hardiesse de parier qu'il irait à la grand'messe trois dimanches de suite. Premier exploit une foule de vauriens veulent l'écharper; il doit son salut aux gendarmes. Deuxième dimanche quinze camarades sont déjà avec le brave. Mais la bataille continuant, le Doyen organise l'adoration nocturne. Tous les peureux trouvent cette nuit. favorable pour leur religion. Ils viennent adorer le Saint-Sacrement avec leurs femmes, leurs enfants... et des triques. Un père Rédemptoriste les harangue avec feu, les invite à se confesser le Doyen et ses vicaires purent à peine suffire à entendre les pénitents. Depuis lors, le Doyen de Denain a formé avec les mêmes. hommes une chorale; il a tous les mois une nuit d'adoration fréquentée avec un merveilleux empressement, tant les prêtres sont forts, quand ils se mettent en contact journalier avec le peuple. (Applaudissements.)

M. PAGÈS: Sans avoir eu d'autre intention, en cel beau Congrès, que d'écouter, me voilà contraint d'expliquer un peu l'esprit de la Société de Saint-Vincent de Paul. M. Van den Gheyn, me semble-t-il, a calomnié quelque peu la Belgique. Nos confrères belges ne s'occuperaient-ils que de donner du pain et des habits aux pauvres ? Toutes les fois qu'ils m'ont fait l'honneur de m'inviter à leurs réunions, j'ai eu un autre sentiment.

En Belgique, il y a plus de mille conférences. Presque tous les catholiques Belges influents sont confrères de Saint-Vincent de Paul. Or, leurs fêtes ressemblent à ce que j'ai vu ce matin à la cathédrale d'Angers. A SaintBavon de Gand, à Saint-Sauveur de Bruges, à Saint-Paul de Liège, j'ai admiré la foule des pauvres entourant nos confrères et communiant avec eux. La distribution du pain eucharistique est donc l'un des soins principaux de nos confrères. Que plusieurs conférences, ou en Belgique, ou plutôt en d'autres pays, négligent un peu leur devoir, c'est possible. Au moins, que la Société de Saint-Vincent de Paul d'Angers appelle ardemment les nécessiteux à la Table sainte. En Belgique, à Paris et surtout à Lille, les Conférences ont formé des saintes Familles composées des meilleurs de leurs pauvres qui ont, le dimanche, une messe à part avec instruction familière. Les pauvres de toute la ville y sont invités une ou deux fois par mois ou même plus. Une petite loterie ou réjouissance au profit des pauvres; une Conférence d'un orateur de la Jeunesse catholique clôtureraient la fête à merveille.» (Applaudissements.)

M. Van den Gheyn: « Nous serons tout à fait d'accord. Ce que vient de recommander M. Pagès deviendra la règle générale, au lieu de rester rare; combien je me félicite d'avoir donné occasion au discours de M. le Président général des Conférences qui voulait se taire. » (Applaudissements.)

M. LE PRÉSIDENT: « La parole est à M. l'abbé Nuyens, curé de Schombreck (Belgique).

M. NUYENS Contre le socialisme, nous avons tort de nous borner souvent à réfuter l'erreur et l'impiété du système. Le pape, dans ses Encycliques, nous apprend à faire mieux. Que les catholiques reconnaissent et rem

plissent leur devoir social. Je veux montrer ce qu'ils peuvent faire dans les campagnes; ce qu'ils feraient aussi dans beaucoup de villes. En Belgique, l'émule d'un homme d'œuvres italien, un curé de petit village a fait, dès avant l'Encyclique, une corporation de paysans « Chacun pour tous, tous pour chacun ! » L'idée s'est propagée en nombre de localités. Nous nous réunissons d'abord à l'église et, de préférence, aux Vepres, où l'on s'excite à la foi et à la charité réciproque ; puis, en un local quelconque, fut-ce le cabaret où l'on traite du nerf de la guerre, des moyens d'avoir quelque argent. Nos campagnards, en Belgique non moins qu'en France, ont été exploités et appauvris : « Apportons-leur des ressources ». Dans une paroisse, 154 chefs de ménage appartenant à la gilde des paysans, se rassemblent chaque mois sous la présidence du curé et du vicaire et entendent une conférence sur des sujets agricoles. Étudions ces matières sur nos vieux jours. Puis on a un rapport sur les différentes sections de la gilde. Résultat en gros l'an dernier, acheté pour le bétail, 70.000 fr. de farine de lin. Cette année, depuis le 1er janvier, un roulement de caisse de 171.000 fr. Environ 70.000 fr. de valeurs en bétail assurés.

Pour nous-mêmes, six ou sept polices d'assurances contre les accidents du travail. Par l'effet d'une loi due au Ministère catholique, chaque travailleur économe peut se procurer pour sa vieillesse une rente de 400 fr. environ. Moi-même, je me trouve agent d'assurances pour environ 100.000 fr., notamment contre les risques d'incendie. Les assurances belges ayant refusé autrefois d'offrir un tarif de faveur aux trente mille clients que le fondateur de nos OEuvres promettait de leur amener, nous avons fait agréer nos propositions à la protestante

Norwick-Union d'Angleterre, qui a pris un siège social en Belgique et s'est affilié nos villes par l'intermédiaire de la Fédération générale de Louvain. De sorte que dans un village nous pouvons assurer des valeurs de 600.000 fr. (Applaudissements.) Notre but n'est pas d'ailleurs de gagner de l'argent pour nous, mais des mérites. Faites des gildes semblables: que le Curé garnisse la bourse des paysans, il les aura promptement à la Messe. (Applaudissements.)

La séance est levée à 3 h. 1/2.

Quatrième Section Art et Archéologie religieuse

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Première Réunion

M. de Farcy, président de la Section, ouvre la séance par les paroles suivantes :

Le but de nos réunions est de rechercher par l'étude du passé et du présent, comme aussi par la préparation de l'avenir, les moyens de procurer au Dieu de l'Eucharistie tout honneur et toute gloire, notamment dans les manifestations de l'art religieux.

Saint Thomas d'Aquin nous y exhorte, en nous rappelant, dans une prose sans pareille, l'impuissance de l'homme à louer Jésus-Christ comme il le mérite.

Son Quantum potes, tantum aude, quia major omni laude, nec laudare sufficis, serait pour nous tous un décourageant défi, si nous n'avions confiance en l'infinie bonté de Dieu.

Nos plus belles cathédrales, nos statues les plus expressives, les vases sacrés les mieux travaillés, tant de merveilles enfin, inspirées par l'amour divin, chantent à l'envi, chacune à leur manière, les louanges de l'Agneau sans tache. Mais quel artiste (fût-il un Fra Angelico), pourra jamais se flatter d'avoir atteint un but aussi élevé! Assurément aucun.

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