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j'ai voulu prouver par là ma confiance dans les sentiments dont vous voulez bien me donner l'assurance. Cet ecclésiastique dont je vous ai parlé est M. Costiou, desservant à Morlaix. Je lui écris par ce courrier de se rendre à Quimper; s'il est arrivé avant moi, je vous prie de lui faire préparer une chambre dans mon logement, et de dire à la Sœur Marguerite d'avoir bien soin de lui.

«Je pense que le valet de chambre de mon frère sera arrivé en même temps que moi, c'est un excellent sujet. Je causerai avec vous sur les moyens de former un bon sujet dans le pays et qui aurait pour surveillant dans ma maison ce valet de chambre. »

«3 Octobre 1805.

<< Enfin, Monsieur, me voilà à Rennes où j'arrive à onze heures du matin. J'y passerai le reste de la journée pour y voir mon confrère et mes chères filles de Saint-Thomas. Demain j'irai coucher à Vannes où je resterai un jour et peut-être deux, car il ne me sera pas facile de me refuser aux invitations de mon respectable ami, l'Evêque de Vannes, avec lequel d'ailleurs j'ai bien à causer.

« Je ne crois donc arriver que le mardi à Quimper, si Dieu me préserve des accidents dont j'ai fait deux épreuves. La poste avant Alençon, une petite roue de ma voiture s'est détachée dans une descente assez rapide, ma voiture a roulé sur l'essieu pendant plus de vingt pas; elle devait être brisée, le bon Dieu ne l'a pas permis. Cet accident m'a retenu pendant plus de quatre heures et a dérangé toutes mes journées. Enfin si j'arrive à Quimper j'y apporte, et par amour pour mes devoirs et par horreur pour les voyages, la volonté bien sincère d'y rester le plus longtemps que je pourrai.

« J'espère que mon valet de chambre sera arrivé. J'ai

l'honneur de vous prévenir qu'il doit arriver par la diligence, lundi, une caisse à mon adresse, du poids de vingtquatre livres à peu près. Elle renferme mes flambeaux, un plat à barbe et des bougeoirs. Je vous prie d'avoir la bonté de faire ouvrir la caisse afin que je trouve, en arrivant, ces meubles nécessaires.

«Vous voyez, Monsieur, que je ne suis pas au terme de mes indiscrétions et que je les renouvelle souvent. Vous devez vous les reprocher car vous m'y avez encouragé par vos offres trop aimables. Je sais que l'on me reproche mon retard à me rendre dans mon diocèse. Je sais bien que je n'ai rien à me reprocher et que des obstacles que je n'ai pas été à même d'empêcher en ont été la cause. Je n'ai pas perdu mon temps pour le bien du diocèse et je suis accoutumé, lorsque ma conscience ne me reproche rien, à m'affecter peu des jugements injustes.

« Je ne sais si vous pourrez lire mon griffonnage, je vous écris avec une plume d'auberge.

PIERRE-VINCENT, évêque de Quimper. »>

Les détails manquent sur l'entrée de Mgr Dombideau dans sa ville épiscopale. Il dut y arriver le 15 Octobre, d'après une lettre de Mme d'Arboust. «Comme je voudrais être cachée dans un petit coin et vous voir au milieu de votre troupeau!» ajoute la bonne Tante, qui ne manque pas l'occasion de rappeler à l'Evêque l'observation du règlement qu'il s'était tracé « chose que je regarde pour tous les hommes très précieuse et nécessaire bien plus encore pour un Evêque, car de ses actions, lorqu'elles sont toutes pour le bien, il en résulte un bien réel pour son troupeau. L'exemple est un discours bien expressif, et grâce à Dieu, mon cher neveu remplissant ces projets et ces vues, finira par faire des saints. >>

D'autre part, M. de Troërin nous apprend que beaucoup de prêtres assistaient à la première entrée de l'Evêque dans son Diocèse. Ils étaient accourus non seulement de la Cornouaille mais du Léon. Au retour, le petit bataillon s'est dispersé à Landerneau, chacun pour rejoindre son poste. «Ils se sont séparés la joie dans le cœur, pleins de zèle en retournant à leurs fonctions, heureux en pensant qu'ils ont enfin un père dans lequel ils pourront désormais mettre toute confiance, auquel ils pourront recourir dans leurs peines et dans les difficultés inséparables du saint ministère. Ils vont porter dans toutes les parties de cet arrondissement la satisfaction qu'ils ont goûtée et la bonne nouvelle du don précieux que le Seigneur a fait à ce Diocèse. >>

(A suivre.)

NOTICES

SUR LES

PAROISSES DU DIOCÈSE DE QUIMPER ET DE LÉON

Par MM. PEYRON et ABGRALL.

(Suite.)

HANVEC

(Suite et fin.)

20 Lanvoy.

Cette chapelle, qui était autrefois une trève de Hanvec, est située à 7 kilomètres Sud-Ouest du bourg, au bord de l'estuaire formé par l'embouchure de la rivière du Faou. C'est un édifice composé d'une nef de 5 mètres de largeur et d'un bas-côté Sud de 2 m. 90, avec unique branche de croix du même côté, sacristie octogonale accolée à l'angle de cette branche, et petit porche Sud. La longueur totale est de 25 mètres. La façade Ouest, montée en belles pierres de Kersanton, semble plus récente que le reste de la construction. La porte est accotée de deux pilastres et surmontée d'un fronton qui encadre un écusson martelé. Le clocher, qui comprend double étage de chambres de cloches, est surmonté d'un dôme et d'un lanternon carré. Au bas du rampant Sud de cette façade on lit: I: HERR. G. Sur le côté Sud de la base du clocher: M: I: LE : BRAS. Sur la façade du porche: N: CREVEN: FA: 1690

BULLETIN DIOCESAIN D'HISTOIRE ET D'ARCHÉOLOGIE.

13. année.

2

Le toit du bas-côté Sud descend à 1 m. 70 du sol du cimetière.

Intérieur :

La nef est séparée du bas-côté par deux piles octogonales et une troisième barlongue surmontées d'arcades surbaissées du XVIe siècle, puis par trois fùts cylindriques. et monolithes, montés sur des piédestaux carrés et supportant une maîtresse poutre ou architrave en bois qui soutient la charpente. Il y a quatre autels en pierre, ayant un massif carré et une table moulurée. Aucune des tables ne porte de croix de consécration.

Deux fenêtres ont encore des vitraux peints. Celle audessus du maître-autel a trois baies et cinq soufflets. La baie du milieu n'a désormais que du verre blanc. Dans les baies latérales on voit S. ALAN (évêque de Quimper), en chasuble antique bleue, rehaussée d'ornements d'or, bénissant et portant crosse et mitre, puis un saint moine, en chasuble rouge, avec tonsure monacale, mais n'ayant ni crosse ni mitre. Plus haut, la Sainte Vierge et saint Jean, ce qui indique que le sujet du milieu était une crucifision. Dans les soufflets sont des anges tenant les instruments de la Passion, et en supériorité, un écu d'azur au léopard passant d'or, des seigneurs du Faou.

La fenêtre du transept, à deux baies, contient un saint. Sébastien, percé de flèches, et saint Roch, avec son bourdon et son chien qui lui apporte un petit pain; un ange panse ou cautérise la plaie de sa cuisse.

Les statues en vénération sont :

1o Notre-Dame de Pitié.

20 Saint Oyaint, en évêque, chape, mitre et crosse. XVII Ou XVI siècle. Est-ce saint Ouen ou saint Audoën, patron de Rosnoën?

3 Saint Jean l'Evangéliste, bénissant la coupe empoisonnée d'où le venin sort sous forme de serpent.

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