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demande, et approuva tout ce qui était contenu dans l'acte de renonciation, bien convaincu qu'il faisait quelque chose d'agréable au Créateur, en coopérant à une œuvre de charité et de miséricorde, et il déclara la renonciation au droit de patronat, et la réserve de la pension comme faites légitimement, et devant tendre au soulagement et à l'avantage des indigents. Les droits du siége épiscopal de Genève étaient réservés, comme l'institution du recteur. Cet acte est daté du 20 novembre 1532 (1). En conséquence de cette ratification et de cette réserve, les syndics élurent le 13 décembre de la même année, un recteur de la chapelle du pont du Rhône, le présentèrent au vicaire, et lui demandèrent de l'installer en son office (2). Ce recteur ne remplit pas ses fonctions pendant une année entière, car le 30 mai 1533, le Conseil présenta pour être institué, Jean Christin, prêtre, recteur des écoles de la ville (3), et Aymon de Gingin, le même jour,

facientium ad opus capelle et hospitalis pontis Rodani de anno quatercentes. septuagesimo et die quarta Januarii, continens folia LXIV, signat. per de Crosa, (mihi) qui promisit restituere cum promissionibus et clausulis opportunis. Actum in domo civitatis. Ad idem fiat sibi commissio et renovatio extentarum capelle et hospitalis. (C'est le registre des reconnaissances dont nous avons fait mention plus haut sous la date de 1466; il est intitulé: Copia collationis prothocollorum vita functi Humberti Perrodi per dominum Guillelmum de Crosa; 1470. Il a, en effet, 64 feuillets.)

(1) Preuve no IV.

(2) Registres du Conseil. 1532, 13 Decemb. Eligitur rector capelle pontis Rodani et dependentiarum, ad annum duntaxat. dominus Gervasius Lanternerii presbyter qui debet presentari R, D. vicario et petatur institui.

(3) Registres du Conseil. 1533, 30 Maii. Locutum est de capella et hospitali Beate Marie pontis Rodani, et resolutum quod hodie dominus Johannes Christini rector scholarum hujus civitatis, presentetur et curetur institui ad unum annum proximum ab hodie, quod

actum est.

accomplit cette institution par un acte, qui contenait les promesses que le nouveau recteur avait faites, et les exhortations que le prélat lui adressait (1).

En 1535, il fut un instant question de réduire tous les hôpitaux de la ville à deux, un à Sainte-Claire, l'autre au pont du Rhône pour les passants (2), mais cette décision n'eut pas de suite, et lors de la réunion des hôpitaux en un seul, l'hôpital de Notre-Dame du Pont cessa d'avoir son ancienne destination, et fut converti en grange, comme nous l'avons dit. Nous donnons la série des recteurs aussi complète que les actes nous ont permis de la former. Lambert, prêtre, 1289-1302. Girard de Planaz, prêtre, 1305-1309. Mermet de Poysie, clerc, 1311. Hugues Dardel, lieutenant du recteur, 1316. Hugues d'Expagny, dit de Saint-A pre, 1317-1350. Jean de Pollet, prêtre, 1352–1376. Etienne de Donmartin, 1382-1392. Conrad Mosseres, 1401– 1419. Nicod de Manissier, 1429-1431. Rodolphe du Bois (de Nemore), chanoine de Genève, 1432. Guillaume Perrete, chanoine de Genève, 1433-1436. Jean du Gué ou du Vaud (de Vado), chanoine de Genève, archidiacre de Tours, écrivain et abréviateur des lettres apostoliques, curé de Saint-Gervais, 1439. Guillaume Perrete, 1444-1458. Amédée de Luyrieux, chanoine de Genève, 1461. Boniface Fabri, docteur ès décrets, chanoine de Genève, Lausanne et Verceil, recteur de l'insigne chapelle de la bienheureuse Marie du Pont du Rhône, 1466-1470. Louis Gerbais,

(1) Preuve n V.

(2) Registres du Conseil. 1535, 29 Sept. (In Consilio CC) Lecti fuerunt articuli scripti in favorem pauperum et ad edificationem hospitalium et super eis resolutum et arrestatum ut in eis describitur, inter cetera, maxime quod fiant duo hospitalia, unum à Sainte-Claire, l'aultre à pont du Rhosne pour les passans, et omnia alia in eisdem reponantur.

protonotaire de Billia, chanoine de Genève, 1485-1497. Pierre Bontemps, 1501-1502. Georges Ginet, 15081532. Gervais Lanternier, 13 décembre 1532–30 mai 1533. Jean Christin, prêtre, recteur des écoles, 1533. Les hôpitaliers venus à notre connaissance sont Nycod Cusin en 1449, Jean Genican en 1502, Pierre Pollet dit Mugnier, et Michée sa femme, la même année; Peronete, veuve de Pierre Cotouz, en 1505.

HOPITAL DU BOURG-DE-FOUR, DE SAINT-
JOIRE, DE BOLOMIER.

Un autre hôpital, aussi ancien peut-être, est celui qu'on appela d'abord du Bourg-de-Four. La première mention s'en trouve encore dans l'acte que nous avons cité en commençant à parler du précédent; mais nous ne connaissons ni son origine, ni le nom de son premier fondateur.

Nous voyons seulement dans l'acte mentionné, lequel remonte à 1289, Rodolphe, recteur de cet hôpital, confirmer la vente faite par Jordane de Saconay et ses enfants, à Lambert, recteur de l'hôpital du pont du Rhône, d'une maison située à Genève, au lieu dit Bornua (1), pour le laod de 10 sous genevois (2). Il n'y avait à cette époque au Bourg

(1) La rue de Bornua ou Bourgneuf est actuellement la rue des Chanoines.

(2) Dictam venditionem et omnia predicta... laudat et ratificat... dominus Rodulfus rector domus hospitalis de foro veteri, confitens se habuisse pro dicta laude et consensu decem solidos Gebenn. Promittens bona fide quod contra predicta vel aliqua de predictis non veniet in futurum... Salvo suo dominio et censu que habet dic

de-Four aucun autre hôpital que celui qui prit plus tard le nom de Saint-Joire, et enfin celui de Bolomier, et la maison dont il s'agit ici étant rappelée dans les reconnaissances du quinzième siècle, comme du domaine direct de cet hôpital, nous sommes bien fondés de dire que ces trois noms ne désignaient qu'une même chose. Du reste, nous ne trouvons aucun document sur cet établissement jusqu'en 1359, que nous voyons par une vente faite par Girod de Valier à Pierre du Chable, prieur de la confrérie de la Trinité, que la maison vendue était située à Genève, au Bourg-de-Four, vers l'hôpital de Saint-Joire, et près de la maison de la chapelle dudit hôpital, et d'un petit bâtiment qui avait appartenu à feu Rolet de Saint-Joire (1).

D'où nous concluons qu'un individu du nom de SaintJoire avait déjà été le protecteur ou le bienfaiteur de cet établissement, et qu'une chapelle y avait été jointe. Lacorbière nous dit bien, dans ses Antiquités de Genève, que cet hôpital fut augmenté en 1348 par Raoul de Saint-Joire, mais nous n'avons pas retrouvé l'acte qui renferme cette notice; la circonstance qu'un Rolet de Saint-Joire possédait quelque pro priété tout près de là, confirmerait cette allégation, et il n'y aurait rien d'impossible à ce que ce Raoul et ce Rolet fussent le même personnage. Nous ne pensons pas que ce Rolet fût un parent bien rapproché de l'évêque Allamand; car, dans

tum suum hospitale in rebus predictis... Datum die Jovis ante pascha anno Domini м° cco octuagesimo nono (Reg. des reconn., acte n° 6, p. 13.)

...

(1) Anao... ° ccco quinquagesimo nono... domus sita Gebennis in burgo veteri versus hospitale Sancti Jorii in quarreria per quam itur de dicto burgo versus domum fratrum minorum a parte anteriori et juxta domum capelle dicti hospitalis Santi Jorii ex una parte et juxta casale domus que quondam fuit Roleti de Sancto Jorio a parte lacus... (Acte séparé concernant la confrérie de la Trinité, coté no 2.)

l'acte cité, passé pendant que cet évêque occupait le siége de Genève, ledit Rolet ne porte point le titre de noble, non plus que dans son anniversaire fondé dans le même temps à Saint-Pierre (1), tandis que dans le même registre des anniversaires tous les parents de l'évêque, du nom de SaintJoire, sont qualifiés de nobles et de chevaliers. Quoi qu'il en soit, il est certain que l'hôpital porta le nom de Saint-Joire jusqu'à ce qu'une nouvelle augmentation ou dotation lui fit prendre celui de Bolomier.

le

En fait d'actes directement relatifs à l'établissement qui nous occupe, nous n'en possédons pas d'aussi anciens et d'aussi nombreux, que pour celui de Notre-Dame du Pont. Le premier que nous trouvions est un abergement fait par recteur, en 1414, à Pierre de Confignon, d'une pièce de terre d'une pose ou environ, faisant face à la voie publique, tendant de Chêne vers Cologny, sous le cens d'un quart de blé à la mesure genevoise, et l'entrage de 2 sous. Pierre de Confignon en passa le même jour reconnaissance; le recteur, Henri de Chateauneuf y est nommé recteur de la maison de l'hôpital de Saint-Joire, autrefois fondé au dedans de l'enceinte commune de la ville de Genève, et dans la rue dite Verdaine (2).

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(1) 5 kal. Februar... Dominus Petrus de Clusis canonicus Gebenn. dedit pro anniversario fratris Johannis de Clusis de ordine predicatorum et Roleti de Sancto Jorio burgensis Clusarum fratrum suorum c. sol. Gebenn. pro quinque solid. annualibus acquirendis.

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(2) Anno... M° cccco quarto decimo die vero vicesima sexta mensis Februarii, pontificatus sanctissimi in Christo patris et domini domini Johannis digna Dei clemencia pape vicesimi tercii anno quarto... personaliter constitutus coram me notario... Nobilis Joh. de Castronovo procurator... venerabilis viri domini Henrici de Castronovo curati parrochialis ecclesie Villemagne rectorisque hospitalis Sancti Jorii... ipse idem nobilis Johannes... dat donat tradit... Petro Confignon habitatori Gebenn... quamdam peciam terre continentem unam posam vel circa sitam in territorio dicto Champ de Roguet...

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