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par les recteurs fut vivement accusée (1). En faisant la part de l'exagération du moment, et en ne considérant que les actes antérieurs et l'incurie de ces agents, on peut dire que cette administration avait été inhabile, sinon infidèle.

Après la Réformation, la Seigneurie retira peu de chose des redevances des anciens hôpitaux ; tous les propriétaires des immeubles engagés situés hors du territoire de la république, cessèrent d'acquitter leur service annuel, et l'Etat n'avait point de moyen de les forcer à ce paiement. L'hôpital général retira une petite somme de la vente de l'hôpital SaintBernard, de quelques loyers de l'hôpital de la Madelaine, et s'adjoignit l'hôpital Bolomier pour en faire une dépendance; il est présumable que tous les mobiliers des petits hôpitaux durent y être réunis. Nous n'en savons rien de positif. Nous en dirons autant de deux pièces de terrain, l'une à Treynants, l'autre à Champel, qui figurent dans l'inventaire de 1542, et qui pourraient avoir dépendu, l'une de l'hôpital Bolomier, l'autre de la Boîte de Toutes-Ames; leur identité n'est pas constatée.

Tout ce que nous avons affirmé a été établi sur des preuves authentiques, et une expression de doute a toujours accompagné ce qui pour nous ne se déduisait que de l'analogie. S'il est toujours convenable d'en agir ainsi, c'était dans le sujet qui nous occupe un devoir d'autant plus indispensable, que Léti, le seul auteur qui l'ait traité, n'a trouvé ce qu'il à cet égard comme à beaucoup d'autres, que dans son imagination inventive (2).

avance,

(1) 1535, 14 Novembre. Fuit propositum negocium hospitalis majoris pauperum et locutum sicuti... fuit in ordinario et successive CC Consilio advisum super erigendo... de bonis septem hospitalium pauperum per presbyteros in septem locis hujus civitatis diu in pauperum totalem desolationem, comestis, unum generale hospitale in conventu Sancte Clare... (Beg. du Conseil.)

(2) Tome II, p. 556: « Vi (in Ginevra) erano in oltre sette Hos

Ceux qui savent que Léti n'a écrit son histoire de Genève que pour se venger d'une ville dont il avait été expulsé, ne seront pas surpris de lui voir attribuer la fondation de tant d'institutions charitables à des personnages étrangers à Genève, et comprendront son but. M. le curé Besson, dont les recherches sont estimées, à juste titre, pour les actes importants qui servent de preuves à ses Mémoires, a commis la même erreur. Mais il est bon de savoir que, pour ce qui concerne le diocèse de Genève, cet ecclésiastique, entravé et contrarié dans ses travaux, comme il le dit lui-même (p. v de sa Préface), dut puiser à des sources suspectes, et qu'il faut se défier de ses assertions quand il ne cite pas ses

auteurs.

Ainsi, pour ce qui regarde nos hôpitaux, Besson nous donne la traduction de Léti; nous présumons qu'il l'a prise

pitali, il primo che chiamavano l'Hospitale grande con 2,000 scudi in circa di rendite, ma in questo non si ricevevano che infermi, e durante la malatia, e poi erano mandati via, vestiti, e con qualche danaro, eccetto quei ch' erano stroppiati di membri che si guardavano sempre: vi era il suo governatore, il suo cappellano, e diversi officiali, et un sindico presideva, et haveva la prima direttione; il 2do era per alloggiare gli orfanelli, sino ad una certa età dove si facevano instruire in qualche professione, e questo era stato fondato da Martino V, durante il tempo che si fermò in Geneva, con carità che raccolse da quei che lo seguivano; il 3. era per alloggiare gli huomini, e le donne della città poveri et impotenti per la vecchiaia di guadagnar la lor vita, e questo fu fondato dalla duchessa Iolanda; il 4. era per alloggiare i pelegrini che andavano in pelegrinaggio, a' quali si davano tre pasti, et era stato fondato dalla duchessa Anna; il 5. era il lazareto; nel sesto si mantenevano quei che avevano perso il cervello, che fu fondato d'ordine d' Amedeo IX, et il settimo era per li bastardi che si trovavano nelle porte, e questo era stato fondato dal vescovo Giovanni Luigi di Savoia; la rendita di questi hospitali fù assignata a duc soli, all' Hospitale grande, et al Lazareto. »

dans les Mémoires manuscrits de Frémin (1), qu'il cite (p. 83) à propos de la description du Chapitre de la cathédrale, en ajoutant : « Quoiqu'il y ait bien des fautes dans son ouvrage, je ne laisse pas que de l'hasarder sans en être garent (sic).» Voici cette traduction (p. 97): Il y avait à Genève sept Hôpitaux. Le premier, qu'on appellait le grand Hôpital, jouissait d'environ 2000 écus de rente; il était fondé pour les malades qu'on renvoyait dès qu'ils étaient guéris, et qu'on les avait habillés, à la réserve des invalides qu'on y gardait; il avait un directeur, un chapelain, un médecin, un chirurgien, un apothicaire, outre quelques autres officiers et un syndic qui y présidait, et qui en avait la principale direction. Le second hôpital était destiné pour retirer les pauvres orphelins, où ils étaient instruits et élevés à quelque métier. Il avait été fondé par le pape Martin V, au moyen des aumônes qu'il amassa pendant son séjour à Genève, des cardinaux et autres de la suite. Le troisième était pour loger et entretenir les pauvres de la ville, que la vieillesse mettait hors d'état de gagner leur vie; il fut fondé il fut fondé par la duchesse de Savoie Yolande. Le quatrième était pour recevoir les pèlerins, à qui on donnait trois repas; il avait été fondé par Anne de Chypre, duchesse de Savoie. Le cinquième était l'hôpital des pestiférés qui subsiste encore. Le sixième, fondé par Amédée IX, était destiné pour les insensés, et le

(1) Voici ce que dit, de Frémin, M. Senebier, dans son Histoire littéraire de Genève, tome III, p. 246: « Né à Genève, Frémin fut d'abord précepteur dans une maison dont on le fit sortir; il se retira en France où il abjura la religion protestante: il fut fait abbé et devint curé du Grand-Saconex. Frémin a composé une histoire de Genève, qui conduit les événements jusques en 1700; elle est manuscrite en trois volumes in-4°. Le fiel a dirigé sa plume; aussi il tra duit avec complaisance divers morceaux de l'histoire de Genève par Léti, et il prend divers traits de l'histoire de saint François de Sales.»

septième, fondé par l'évêque Jean-Louis de Savoie, était pour les enfants trouvés (1). Les revenus de ces sept hôpitaux furent réunis et réduits à deux, savoir l'hôpital général, bâti sur le fonds du couvent de Sainte-Claire, et celui des pestiférés, auprès duquel était autrefois le couvent des Cordeliers de Rive, hors des murs de la ville. Nous avons souligné les embellissements que Besson, ou plutôt Frémin a faits au texte de Léti, parmi lesquels figure une erreur de localité; c'était le couvent des Frères Prêcheurs et non celui des Cordeliers qui avoisinait le lazaret.

Ainsi, jusqu'à notre travail, on ne savait sur les hôpitaux de Genève, pour l'époque qui a précédé la Réformation, que ce qu'en avait rapporté Léti, d'après ses propres inventions, ou sur des indications mensongères. En ne puisant qu'aux sources, nous en aurons donné une idée plus exacte, el nos investigations ne resteront pas sans récompense, si elles engagent les personnes amies de la vérité historique à étudier dans les documents authentiques un passé encore mal connu, et qui ne doit pas être indifférent à ceux qui aiment leur patrie.

(1) M. le baron de Grenus, dans ses Fragments historiques sur Genève avant la Réformation, p. 216, cite ce passage. Ce savant si exact n'aurait pas fait à Besson l'honneur de le citer, s'il eût su que le passage en question était copié de Léti.

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(1) Galiffe (J.-Fr.), tome I, p. 72. Une octane de froment de cense annuelle vendue pour 60 sous.

(2) Id. id. Trois bichets de froment de cense annuelle pour 4 liv. 10 s, de Genève. (Le bichet est la moitié de la coupe.)

(3) Id. id. Une octane vendue pour 54 sous.

(4) Id., p. 73. Une octane vendue pour 60 sous.

(5) Id. id. Une octane vendue pour 55 sous.

(6) Fut telle cherté de vivres a Geneve que loctane de froment, mesure de Geneve, valait 15 s. (Bonivard, Chroniques, édit. Dunant, tome I, p. 336.)

(7) Messire Pierre du Pont, jurisconsulte, François et Aymonet ses frères et Béatrix leur mère vendent une cense de 20 octanes de froment à Jean Retondeur, notaire, pour 100 flor. (Galiffe, Notices généalogiques, tome 1, p. 516.)

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