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férentes contrées limitrophes, qui furent alors détachées à perpétuité des diocèses de Nankin, de Pékin, de Macao et de la métropole de Goa; et, outre ceux postérieurement établis en divers autres lieux des Indes 1, Grégoire XVI luimême avait institué provisoirement de nouveaux Vicaires Apostoliques dans le diocèse de Goà et dans la province de cette métropole. C'est à ce fait que se rapportent les lettres très-connues de ce Souverain Pontife, commençant par les mots Multa praeclare, et données sous l'anneau du Pêcheur, le 24 Avril de l'an 1838, tout aussi bien que d'autres lettres apostoliques et divers décrets de notre congrégation Propagandae Fidei, qui précédèrent ou suivirent ledit bref Multa praeclare, d'après les ordres du Pape et sous la sanction de son autorité.

Les changements que le temps avait amenés à sa suite, et la nécessité de garantir et d'étendre aux Indes la Religion Catholique, exigeaient que notre prédécesseur immédiat prît ces mesures plus amples. Car l'extension que prenait, de jour en jour, la propagation de la vraie foi rendait indispensable un nombre plus considérable de missions évangéliques et d'ouvriers sacrés, et les ecclésiastiques que les Portugais. avaient coutume d'envoyer dans ces contrées, ou qu'ils y établissaient en les tirant du clergé indigène, étaient loin de suffire à une pareille charge. Cela devenait nécessaire, surtout après qu'un grand nombre de lieux situés dans les Indes et soumis autrefois à la domination du Portugal étaient passés, sauf les seules villes de Goa et de Macao, sous la puissance d'autres Princes;-nous nous abstiendrons, d'ailleurs, de parler ici des dernières calamités du Royaume de Portugal, calamités qui avaient causé l'interruption des rapports entre le Saint-Siége et le Gouvernement de ce pays et à la suite desquelles les choses en vinrent au point que l'Église de Goa et toutes ses suffragantes se trouvèrent vacantes si multanément. Alors déjà les ecclésiastiques qui, en ce temps, administraient ces différentes églises, soit comme ayant été

1 Celui de Vérapoli, en 1701; d'Ava et Pégu, en 1741, etc.

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1851 rum facinore haud leves difficultates, dissensiones, et scanFevereiro dala dimanarunt. Atque haec quidem, ad Religionem quod

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attinet, Indicarum rerum conditio erat, cum, instauratis Lusitani Gubernii cum Sancta hac Sede relationibus, Charissima in Christo Filia Nostra Maria Portugalliae et Algarbiorum Regina Fidelissima supradictum Josephum a Sylva Torres Decessori Nostro praesentavit, ut ad Goanam Ecclesiam promoveretur.

Jam vero Goana Civitas cum circumstantibus Locis pertinebant adhuc, uti et nunc pertinent, ad Lusitanam Ditionem, nec ulli ex Apostolicis Vicariis commendata illa fuerant; ideoque hac ex parte nihil impedimento erat, quominus Ecclesiae illi novus daretur Antistes. Sperare autem licebat, ipscs Apostolicos Vicarios alibi constitutos nihil porro molestiae a memorato Josepho passuros. Siquidem Gregorius XVI antequam de ipso ad Goanam Sedem provehendo decerneret, plura eademque idonea testimonia acceperat de illius fide, doctrina, et probitate, atque insuper noverat eumdem de Pontificiis Decretis ad Vicarios Apostolicos pertinentibus ab Internuntio et Delegato Apostolico, qui Olissipone degebat, fuisse praemonitum; denique idem Josephus obedientiam et obsequium suum erga Romanum Pontificem Sedemque Apostolicam peculiaribus quoque Litteris declaraverat. Nihilo tamen minus Praedecessor Noster novum ipsum Archiepiscopum de Apostolicis Vicariis, eorumque auctoritate sarta tecta habenda admonere voluit Pontificiis Litteris, quas ea super re ad illum dedit die 8 Julii 1843, quaeque eidem redditae fuerunt eo ipso tempore, quo Apostolica Diplomata delati Archiepiscopatus testimonium de more habentia Olissiponem perlata sunt.

députés à cet effet par les chanoines des chapitres, soit à quelque autre titre quelconque, recherchèrent leurs intérêts de préférence à ceux de Jésus-Christ; ils osèrent se mettre en opposition avec les Vicaires Apostoliques envoyés par Grégoire XVI, et ils se permirent de s'arroger une autorité spirituelle sur les Églises et les fidèles dont le soin avait été confié auxdits Vicaires par le Siége Apostolique. Ce crime qu'ils commirent eut pour résultats de graves difficultés, des dissensions et des scandales. Tel était l'état des choses aux Indes en ce qui concerne la Religion, lorsque le Gouvernement Portugais rétablit les relations avec le Saint-Siége, et que notre très-chère fille en Jésus-Christ, Marie, Reine Très-Fidèle du Portugal et des Algarves, présenta à notre prédécesseur le ci-dessus mentionné Joseph de Silva e Torres, afin qu'il fût mis à la tête de l'Église de Goa.

Alors, comme à présent encore, la ville de Goa et les lieux circonvoisins étaient soumis à la domination du Portugal, et la direction n'en avait été confiée à aucun des Vicaires Apostoliques; de ce côté, il n'y avait donc nul empêchement à ce que le nouveau Prélat fût mis à la tête de cette Église. On était en droit d'espérer que les Vicaires Apostoliques établis en d'autres lieux ne seraient point molestés par ledit Joseph. D'ailleurs, Grégoire XVI, avant de se décider à le porter au siège de Goa, avait reçu divers témoignages satisfaisants touchant sa foi, sa doctrine et sa probité, il savait aussi que Joseph avait été instruit des décrets pontificaux relatifs aux Vicaires Apostoliques par l'Internonce et délégué apostolique envoyé à Lisbonne; enfin, Joseph avait fait profession, dans des lettres particulières, d'obéissance et de soumission envers le Pontife Romain et le Siége Apostolique. Néanmoins, notre prédécesseur voulut encore avertir le nouvel Archevêque de respecter les Vicaires Apostoliques et leur autorité; il lui adressa à ce sujet, le 8 juillet 1843, des lettres pontificales, lesquelles lui parvinrent au temps même où les diplômes apostoliques, attestant, suivant la coutume, sa nomination à l'archevêché, furent portés à Lisbonne.

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Verum Josephus Archiepiscopus insequenti adveniente anno 1844 Goam profectus haudquaquam continuit se intra fines officii sui, sed sibimetipsi antiquam decessorum suorum auctoritatem asserere conatus est in Locis quoque Apostolicorum Vicariorum curae commendatis; neque porro Litteris paruit quibus iterum Praedecessor Noster Gregorius, ac subinde Nos ipsi illum ad saniora revocare consilia studuimus. Itaque facile Nobis fuit perspicere, providendum omnino esse, ut Archiepiscopus ille a Goanae Ecclesiae procuratione revocaretur. Sed una simul consideravimus, rem fore gravissimarum difficultatum et periculi plenam, nisi Regium Lusitanum Gubernium Nobiscum in id consentiret. Itaque Nostro Extraordinario Internuntio et Delegato Apostolico, qui anno 1847 Romae aderat, et Olissiponem rediturus erat, in praecipuis mandatis dedimus, ut de revocando Goano Antistite ageret cum Regio Gubernio, negotiumque hujusmodi omni ope atque opera urgeret. Is, post tractationem susceptam, haud sane praetermisit insequenti anno millesimo octingentesimo octavo referre de praecipuis conditionibus, quibus rem componi posse perspexerat; ac Nos subinde curavimus, ut Nostram super illis sententiam in tempore cognosceret.

Sed Litteris, quae a Cardinali Nostro Secretario Status die 8 Julii datae in id fuerant, turbulento illo tempore interceptis, aut aliter retardatis, tandem ipso illo anno ad exitum vergente, dum Nos ab hac Alma Urbe discedere coacti Cajetae substiteramus, perlatae illuc sunt Litterae et Documenta ab Internuntio missa, ex quibus apparuit, ipsum die 21 mensis Octobris illius anni cum Regio Gubernio jam convenisse, ut Praesul Josephus ab Ecclesia Goana ad aliquam in partibus Infidelium Metropolitanam Ecclesiam transferretur, et Olissiponem sine mora rediens munus interim obtineret Commissarii Bullae Cruciatae, atque insuper ut Coadjutor fieret, futurusque Successor Archiepiscopi Bracharensis; datis tamen ab eodem Josepho ad Nos Litteris, quibus suam

Mais l'Archevêque Joseph, étant parti en l'année suivante, 1844, pour Goa, ne se contint en aucune façon dans les limites de son office; loin de là, il s'efforça de s'emparer de l'antique autorité exercée par ses prédécesseurs dans les lieux confiés maintenant aux soins des Vicaires Apostoliques, et il ne se mit pas en peine d'obéir aux lettres par lesquelles notre prédécesseur, d'abord, et nous-même plus tard, avons cherché à le faire revenir à de plus sages conseils. Il nous fut donc facile de comprendre qu'il fallait pourvoir absolument à ce que l'administration de l'Église de Goa fût ôtée à cet Archevêque. Mais, en même temps, nous considérâmes que l'affaire présenterait les plus graves difficultés, et qu'elle serait pleine de périls, à moins que le Gouvernement Royal Portugais ne fût d'accord avec nous. C'est pourquoi nous chargeâmes notre Internonce extraordinaire et délégué apostolique, lequel se trouvait à Rome en 1847 et retournait à Lisbonne, de traiter avec le Gouvernement Royal de la révocation du chef de l'Église de Goa, et de presser cette affaire de tous ses soins et de tous ses moyens. Cet envoyé entreprit la négociation, et, en l'année suivante, 1848, il ne manqua pas d'en référer à nous touchant les principales conditions auxquelles il avait reconnu que la difficulté pourrait s'arranger; nous eûmes soin alors de lui faire connaître en temps opportun notre avis relativement à ces conditions.

Mais les lettres écrites à ce sujet sous la date du 8 juillet, par notre Cardinal Secrétaire d'État, furent interceptées ou retardées de quelque autre manière, dans ces temps de troubles et de désordre; enfin, vers la fin de l'année, forcé de quitter notre ville de Rome, nous nous étions retiré à Gaëte, et l'on porta en ce dernier lieu des lettres et des documents envoyés par l'Internonce; nous y vimes que cet envoyé et le Gouvernement Royal étaient tombés d'accord et qu'il avait été convenu: - que le Prélat Joseph serait transféré de l'Église de Goa à quelque Église métropolitaine in partibus infidelium, que, revenant sans retard à Lisbonne, il obtiendrait, en attendant, les fonctions de Commissaire Bullae cruciatae, et que, de plus, il serait fait Coadjuteur, avec future

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