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qui l'atteste, n'ont aucun droit à l'invention de la typographie; elle appartient aux Allemands, ainsi que le dit Philippe Beroald:

O Germania muneris repertrix
Quo nil utilius dedit vetustas,

Libros scribere quæ doces premendo.

Et parmi les Allemands, c'est un Strasbourgeois qui, dans les murs mêmes de Strasbourg, a fait cette admirable découverte : cet homme étonnant est Jean Mentelin dont Guttenberg fut l'élève. Cette opinion est établie à l'aide de témoignages dont quelques-uns n'ont pas été souvent invoqués, si jamais ils l'ont été ailleurs.

IV

Jesu succurrente et incluto philosophorum ordine, in illustri Tilieto, benivole concedente, de ortu typographic... solemniter disputabit Petrus STARCKE TAUBENHEIM, Misn. phil. bac. et al. cl. ad IX kal. nov. anno a părtu virginis MDCLXVI (1666). E typographia Coleriana, in-4o de 24 pp. non chiffrées.

L'auteur ne reconnaît d'imprimerie que dans l'emploi de types mobiles; ce qui laisse entières les prétentions des Chinois, en supposant que les Chinois aient des prétentions de cette espèce, Il parle avec un mépris superbe de Coster, puis, à coup de citations, il donne le pas à Jean Mentelin sur Jean Guttenberg. La découverte de l'imprimerie eut lieu, suivant lui, à Strasbourg en 1440.

V

Gott zu Lob drey Christliche Danck predigten Wegen der im Jahr 1440 und also vor zweyhundert Jahren, durch Göttliche Eingebung in Strassburg erfundenen hochwerthen thewren Buchtrucker kunst... durch JOHANNEM SCHMIDT, der H. Schrift Doct. prof. publ. und dess Kirchenconvents præsidem daselbst. Strassburg, in Volegung Eberhard Zetzners, Buchhandlers, anno MDCXLI (1641), in-4o de 75 p.

Le système du prédicateur, on s'y attend bien, est le même que celui des deux écrivains qui précèdent. A ses trois sermons succède un discours de Jean Henri Boecler, tenu l'an 1640 dans une création publique de maîtres-ès-arts et de bacheliers. Mentelin, comme de

juste, est aussi son héros. C'est également en sa faveur que plaide Jacques Mentel dans sa de vera typographic origine parænesis, Parisiis, Rob. Ballard, 1650, in-4o de 119 pp.

VI

ADAMI HENRICI LACKMANNI, supremi consistorii ducalis adsessoris et histor. Patrice professoris publici ordinarii, annalium typographicorum selecta quædam capita. Hamburgi, apud viduam B. Felgineri et Joh. Car. Bohnium. Anno MDCCXXXX (1740), in-4° de 167 pp. sans 6 pp. de prél. et la table.

Ce livre est divisé en douze chapitres.

1. Jean Burchard Maius, successeur du docte Morhof, en attribuant à Mentelin l'origine de l'imprimerie, s'est laissé entraîner par la reconnaissance et ses affections personnelles.

2. Quelques mots sur le luxe matériel des livres.

3. Que l'art typographique doit beaucoup aux écrits de Luther. 4. Tous les imprimeurs n'ont pas été de vrais typographes. 5. Éloge en vers de l'imprimerie de Harlem, par Adrien Romanus, imprimeur de cette ville, à la fin du discours de Guill. Nieuwenhuysen de scholastici munere difficultate, récité dans le gymnase, en 1629. 6. Commencements de l'imprimerie de Kiel, vers l'an 1528. 7. Mécènes de l'art typographique, les empereurs Maximilien I et Ferdinand I, Chrétien III, roi de Danemark, Christine, reine de Suède, etc.

8. Imprimeries particulières, (typographia domestica et typi privatorum) sujet que l'inépuisable bibliographe Gabriel Peignot s'est proposé de traiter, et sur lequel Zeltner nous avait promis un volume. M. Peignot a publié en 14 pp. le prospectus de ses Recherches historiques et bibliographiques sur les imprimeries particulières et clandestines, et il en désigne 88. Nous reviendrons sur cet objet. Le chapitre VIII, fort étendu, remplit les pp. 28-87, mais le contenu ne répond pas toujours au titre, et au lieu d'imprimeries privées, on y trouve plusieurs établissements ordinaires. Nous y remarquons toutefois les presses d'Ulric de Hutten, dans son château de Steckelberg, d'Hans Rudbekius, le père, à Upsal, de Tycho Brahe dans l'ile d'Hveen, d'Antoinette Bourignon, la visionnaire, à Husum, de Robert Boyle, à Dublin, etc., etc.

LE BIBLIOPHILE BELGE, T. VI.

7

9. Origine de la typographie moscovite, sous le duc Jean Basile JI. 10. Ombre de typographie en Laponie.

11. Imprimerie publique des unitaires en Pologne et en Lithuanie. 12. Livres anciens et rares, pp. 105-167. A la fin il est question de l'édition du Renard, de Rostock, 1592, in-4°. A propos de ce roman, l'auteur se moque avec raison de Jean Drake qui a prétendu que le Renard retraçait l'histoire de Robert Dudley, comte de Leicester, et celle de sa famille. Mieux vaut encore la supposition d'Eccard qui voit dans le renard et dans le loup Regnier au long col, duc de Lotharingie et le roi Zuentibold!

VII

Beschreibung des Festes dem Andenken des Erfinders des Buchdruckerkunst Johann Gensfleisch zum Gutenberg, gefeiert in Mainz am 4 oktober 1824. Aus den Akten zusammengestellt von V. MULLER. Mainz, 1824, bei Florian Kupferberg. in-8° de 64 pp. avec 3 pl. M. V. Müller est ou était un peintre, professeur de dessin au gymnase, et dont les figures qui ornent sa brochure ne rehaussent pas beaucoup le talent. Elles représentent Gutenberg, la médaille frappée à l'occasion de la solennité, et qui n'est pas d'un goût bien pur; de plus les anciennes armes de la corporation des imprimeurs et

écrivains.

VIII

Jubiläums-Büchlein oder Geschichte, wie die Buchdruckerkunst in Deutschland erfunden worden ist, nebst ander'm, was dazu gehört. Erzählt für's Volk und für Freunde des Volkes. Mannheim, Verlag von Henrich Hoff, 1840, in-18 de 48 pp.

Cette mince brochure n'est pas malfaite, au point de vue allemand. On y pose d'abord en fait que la gravure sur bois a ouvert la voie à la typographie dont le berceau est placé inévitablement à Mayence. Dans les dernières pages on avance que des presses s'introduisirent en Abyssinie, l'an 1521, à Mexico, l'an 1550, à Goa, l'an 1577, à Lima, l'an 1586, en 1640 dans l'Amérique du Nord, à Constantinople, l'an 1726. Une petite histoire de la censure sert de péroraison; déjà grondaient les passions qui ont éclaté en 1848. On remarque non sans

raison que les révolutions sont filles de la presse opprimée; mais on pouvait ajouter qu'elles naissent aussi de la licence de la presse.

IX

Dissertationem de variis raritatis librorum impressorum causis... publico eruditorum examini submittent præses M. Joh. CHRISTOPH. WENDLER et respondens CHRISTOPH. UNGEWITTER, Alsted. Halæ Saxon. D. XII decembr. MDCCXI (1711) Jenæ, typis gollnerianis in-4o; dern. sig. G 3.

Les principaux ouvrages rares, énumérés dans cette dissertation, sont ceux qui ont été tirés à petit nombre, les mémoires et factums politiques, les premiers monuments de la typographie, les éditions princeps d'anciens auteurs sacrés et profanes, failes avec soin sur de bons manuscrits dont elles tiennent lieu; (éloge des Aldes et de Robert Estienne); les brochures volantes des savants; les livres publiés au temps des disputes suscitées par la réforme religieuse du XVIe siècle; les livres anéantis en partie par divers accidents; les livres supprimés par l'autorité publique ou par les auteurs mêmes; les premières éditions des ouvrages fréquemment reproduits; les livres imprimés aux frais des auteurs, les livres imprimés dans les pays lointains. L'auteur affirme qu'on ne connaissait pas en Allemagne les travaux littéraires des Suédois avant que Scheffer eût publié sa Suecia literata. Enfin il met en ligne de compte les ouvrages dont presque toute l'édition a émigré à l'étranger. Cette division des li– vres rares est éclaircie par des exemples et des anecdotes littéraires.

X

GEORG WILHELM ZAPF... Reisen in einige Klöster Schwabens, durch den Schwarzwald und in die Schweiz, im Jahr 1781, mit 15 Kupfertafeln. Erlangen, Joh. Jakob Palm, 1786, in-4o de 260 pp., sans les prél.

Voyage littéraire à la manière des bénédictins Martene et Durand, dans les monastères de la Souabe, dans la forêt Noire et en Suisse, par un bibliologue justement estimé qui visite les bibliothèques avec une avide et savante curiosité et nous instruit du résultat de ses excur

sions. Il signale quantité de manuscrits précieux, entre autres ceux de l'abbaye de Saint-Blaise, qui était alors dirigée par un princeabbé d'une érudition immense (Martin Gerbert). Dans la Bibliothèque du monastère de Weingarten, nous remarquons (p. 19): Historia bellorum et litigionum ducis Burgundiæ et collegiatorum Alemaniæ superioris.

XI

Opera rariora quæ latitant in bibliotheca canon. reg. collegiatæ ecclesiæ ad S. Joannem Baptistam in Rebdorf. Collegit, notis illustravit et edidit ejusdem collegii Bibliothecarius. A. D. MDCCXC (1790). Eichstadii, typis Math. Caietani Schmid. in-4° de 350 pp. sans les prél.

p. 36. Biblia hebraïca Bombergiana (1521) in-4o. Concordantiæ hebraica; Bomberg d'Anvers, Venise, 1523.

p. 37. Polyglotte de Plantin, dont parlent aussi Vogt, Cat. libr. rar., p. 91, Denis, Merckwurd. der garrel. Bibl. p. 574, no 234.

p. 41. La bible de Plantin de 1580; seconde des cinq éditions faites par ce typographe; la première est de 1574, les autres de 1582, 1585 et 1587.

p. 199. Arnold. Wion (Duacensis), Lignum vitæ.

p. 253. Car. Clusii Atrebatis Rariorum plantarum historia.

p. 316 et suiv. Divers ouvrages propres à éclaircir l'histoire du célèbre pamphlet du XVIe siècle, intitulé: Epistolæ obscurorum vi

rorum.

DE RG.

UN VOLUME PEU CONNU.

Solitaire second; Lyon, J. de Tournes, 1555, in-4°.

Cet ouvrage est de Pontus de Thyard. Il est fort rare et un bel exemplaire a été adjugé jusqu'à 175 francs à la vente Cailhava, no 174. Le Manuel du libraire (4e édition, tom. IV, p. 480) s'exprime ainsi : « On cite une édition du Solitaire premier, 1552,

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