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La seconde, la partie pratique, se développe en cinq chapitres. Ch. II. Description des divers types d'objectifs.

Ch. III. Détermination des constantes d'un objectif.

Ch. IV. Choix des objectifs.
Ch. v. Usage des objectifs.

Ch. vi. Tables et formules.

Telle est l'ordonnance générale du traité. Arrivons au détail. Le premier chapitre commence par la théorie générale des lentilles. Lois de la réfraction. Réfraction par les lentilles sphériques. Divers types de lentilles. Foyer principal et foyers conjugués. Axes secondaires. Points nodaux. Centre optique. Distance focale absolue. Relation des foyers conjugués. Plans focaux. Image d'un objet. Grossissement. Tout ceci occupe quinze pages. On voit que c'est bien l'Aide-Mémoire. Au reste, je veux citer un passage pour montrer la manière de l'auteur: "Quand c'est un rayon de lumière composée qui passe ainsi d'un milieu dans un autre..., les rayons de lumière simple qui le constituaient se séparent, parce qu'ils sont différemment déviés : il y a dispersion; l'indice de réfraction, pour un milieu donné, varie avec la couleur du rayon lumineux incident; il croît du rouge au violet suivant l'ordre des couleurs du spectre.

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Nous caractérisons nettement les couleurs au moyen des fines raies noires que l'on observe dans le spectre solaire ou par les raies brillantes correspondantes qui constituent les spectres des flammes métalliques.

,, On appelle dispersion entre deux couleurs données la différence des déviations subies par ces deux couleurs ; et pouvoir dispersif, le quotient de la dispersion par la déviation de la couleur moyenne le pouvoir dispersif d'une substance, entre deux couleurs données, s'obtient en divisant la différence des indices de réfraction de la substance pour ces deux couleurs par l'indice de réfraction pour la couleur moyenne, diminué d'une unité.,

On ne saurait être plus concis, plus exact, d'une précision plus élégante. Mais n'apparaît-il pas, comme je le disais plus haut, que le lecteur, pour suivre l'auteur d'une haleine, doit être rompu déjà au langage de l'optique? Voyez-vous un amateur là-devant?

Les principes généraux sont établis sur des lentilles théoriques et en partant d'une lumière monochrome. En réalité, nous n'avons pas cette lentille théorique et nous n'avons guère cette lumière monochrome.De là des déviations à la règle que l'auteur examine: aberration de réfrangibilité ou chromatique ; aberration de

sphéricité ou sphérique ; astigmatisme; courbure de la surface focale; distorsion en barillet, en croissant...

De fait, la meilleure lentille et la mieux taillée a tous ces défauts-là. Les peut-on corriger? On le peut pour chacun d'eux pris à part et dans toute la mesure désirable; mais les corriger tous ensemble et au même degré, on ne le saurait : corriger l'un, c'est parfois exagérer un autre. Il faut donc se résigner à une sorte de compromis, sacrifier la correction absolue et admettre des tolérances.

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On ne possède pas l'objectif idéal qui répondrait pleinement à tous les desiderata de la photographie. Il faudra donc avoir un certain nombre de types différents; chacun d'eux recevra dans sa constitution particulière des dispositions qui, en visant de préférence la correction de telle ou de telle aberration, le rendront spécialement propre à tel ou à tel genre d'opérations.

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L'auteur aussitôt passe à étudier les corrections obtenues par un système composé de deux ou plusieurs lentilles centrées constituant l'objectif simple.

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L'achromatisme c'est-à-dire la correction de l'aberration chromatique et l'aplanétisme c'est-à-dire la correction de l'aberration sphérique sont obtenus aisément par un système de deux lentilles. L'addition d'un diaphragme diminue, sans les faire disparaître, la distorsion et l'astigmatisme.

En employant trois verres au lieu de deux, on arrive à des corrections plus parfaites.

Tout ce paragraphe sur les objectifs simples est fort bien traité, avec toute la méthode et toute la clarté auxquelles l'auteur nous a déjà accoutumés.

Je voudrais pouvoir en dire autant du paragraphe qui suit, dans lequel sont étudiés théoriquement les objectifs composés, doubles symétriques, doubles dissymétriques et triples. Ici la lecture devient pénible; l'attention énervée se détache et s'envole. Il eut été difficile d'ailleurs d'échapper à ce défaut. La raison est manifeste : cet objectif composé n'est pas seulement composé, il est complexe; et comme tout se rapporte à l'objectif théorique, l'imagination n'y voit rien de précis ni de déterminé ; c'est l'esprit qui doit tout voir, et il s'y embrouille faute d'image pour le fixer. C'est du calcul mental sans tableau, ni signes.

Mais l'auteur se reprend dans le dernier paragraphe de ce chapitre, où il traite du calcul d'un objectif à construire. Il y signale, après le choix du verre, le calcul des courbures, le tracé des épaisseurs, l'étude de la marche des rayons, etc., etc. "Le

calcul une fois fait et l'objectif construit, on trouvera, en général, que les résultats cherchés ne sont pas rigoureusement atteints; mais il s'en faudra de peu, et il suffira d'un travail de retouche assez peu important pour que l'instrument présente les qualités requises. „ (P. 51.)

Il est bon de noter que ce travail, qui paraît d'une simplicité extrême, a plus de mérite qu'il n'en faut pour illustrer un nom. Les Petzval,les Dallmeyer, les Steinheil, les Rudolph, les Miethe, les Martin, etc., lui doivent une notoriété qui n'est pas sans gloire.

Dans le chapitre deuxième, l'auteur passe en revue, en les étudiant d'assez près, les divers types d'objectifs en cours aujourd'hui.

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1. Objectifs simples de forme ancienne Chevalier, Busch, Goerz, Voigtlaender et Schroeder; de formes nouvelles : Dallmeyer, Wide-Angle Landscape Lens, Rapid Landscape Lens, Rectilinear Landscape Lens.

2. Objectifs doubles symétriques rapides: aplanat Steinheil, rectilinéaire rapide de Dallmeyer, de Berthiot, de François; d'Hermagis, de Prazmowski, de Goerz, de Ross, de Suter, de Voigtlaender, etc.; — à grand angle de Steinheil, de Busch, de Ross, etc., etc.

3. Objectifs symétriques à portraits, de Voigtlaender, de Dallmeyer, de Suter, de Ross.

4. Objectifs symétriques, anastigmatiques de Hartnack, de Ross et de Goerz.

5. Objectifs doubles dissymétriques. Antiplanats de Steinheil. Rectilinéaire grand angle de Dallmeyer. Anastigmats de Zeiss.— Objectifs dissymétriques à portraits de Voigtlaender, de Dallmeyer, d'Hermagis, etc.

6. Triplets de Dallmeyer, de Zeiss.

7. Solutions particulières. Trousses. Appareils panoramiques Moessard, Damoiseau, Fribourg. Téléobjectifs de Miethe et de Dallmeyer.

Pour la plupart de ces appareils, l'auteur donne, après les détails de construction, et en fonction de la distance focale principale, le diamètre des lentilles, l'ouverture utile maxima, et l'angle de champ net. Seulement il nous avertit dans une note que ces chiffres sont empruntés aux constructeurs.

J'avoue que j'aurais voulu trouver dans ce chapitre une critique plus étendue. J'ai souvenir, il est vrai, des querelles d'allemand que l'on peut soulever en parlant franc d'un objectif:

blâmez-le, son constructeur vous saute à la gorge; louez-le, son rival vous étrangle. M. Wallon, pour avoir patronné les anastigmats Zeiss, a soulevé à Berlin des orages et des tempêtes.

Mais ces combats d'épiciers en concurrence sont si bas dans la rue que, sur les hauteurs où se donne l'enseignement scientifique, on doit n'en point tenir compte.

Dans le chapitre troisième, l'auteur étudie la détermination expérimentale des constantes d'un objectif.

Sa distance focale principale.

La position de ses points nodaux.

Son angle de champ.

Son coefficient d'ouverture utile.

Son coefficient de transparence.

La profondeur de son foyer et la forme de son volume focal. Sa profondeur de champ.

Il donne, pour déterminer chacune d'elles, les procédés généralement connus, mais ne fait qu'indiquer le tourniquet du commandant Moessard : ce très ingénieux instrument méritait, me semble-t-il, d'être décrit tout au long. Dans la détermination de la distance focale principale, M. Wallon recourt à ce cas particulier où les dimensions de l'objet et de son image sont égales. Avec un peu de précision dans les mesures, le cas général y conduit aussi assurément et l'opération est plus expéditive. On me dira que l'approximation est moindre; mais elle est certainement de même ordre que la tolérance laissée aux constructeurs les plus habiles et les plus sincères dans la confection de leurs prospectus.

Je me permettrai une autre réflexion. Dans la très grande majorité des cas, la connaissance exacte de ces constantes est une pure coquetterie scientifique. Elle peut sans doute servir de guide dans le choix d'un objectif. Je conçois de plus que, l'objectif acheté, son heureux possesseur en détermine avec toute la précision possible les données; elles sont comme le signalement de son appareil, et il les pourra citer avec toute la fierté que comporte eet étalage, assez analogue à celui qu'on fait du pedigry, d'un chien de race. Mais c'est pur platonisme.

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Au moment d'opérer, c'est au jugé qu'il prendra son rapide ou son grand angle; c'est au jugé ou à la loupe qu'il règlera la mise au point, au jugé qu'il choisira son diaphragme, comme c'est au jugé encore, ou pis, par un sentiment instinctif, et en dépit de tous les chronoscopes, qu'il déterminera le temps de pose. Introduire trop de calcul ou de précision scientifique dans les

choses d'habitude et de tour de main ne sert vraiment qu'à les embrouiller. Voyez les diaphragmes!

Quand on les faisait à vannes ou à disque excentrique, les constructeurs les marquaient 1, 2, 3, 4, 5. C'était évidemment trop peu, puisque ces chiffres ne parlaient qu'à l'opérateur lui

même.

On commença par donner leur diamètre d'ouverture, et ce fut un progrès. En vérité, on aurait dû s'arrêter là. Un diamètre en millimètres caractérise parfaitement un diaphragme et le fait voir des yeux de l'esprit et de l'imagination. On a voulu aller plus loin, et les mesurer en fonction de la distance focale principale: f/5, f/9, f/11, f/15, etc. Je ne nie pas que cette formule ne parle à l'esprit; mais pour qu'elle parle à l'imagination, il faut la réduire en millimètres : la belle avance!

Mais voici mieux. L'anneau de l'iris de mon anastigmat Zeiss porte gravés les chiffres 2, 4, 8, 16, 32, 64, 128, 256... Deux cent cinquante-six quoi? Zeiss met à peu près deux pages de son catalogue à vous l'expliquer. Le congrès de Paris y consacre trois articles. Après tout cela, quand on vous demandera: “ Et quel diaphragme?, qu'allez-vous répondre ? Il y a vingt à parier contre un que, désireux de vous faire comprendre du premier coup, vous répondrez en millimètres.

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Je signalerai dans ce chapitre une excellente définition, trop souvent oubliée, de l'ouverture: "On définit l'ouverture d'un objectif par le diamètre du diaphragme qui lui est adapté ; l'ouverture utile, par le diamètre du faisceau incident, parallèle à l'axe principal, qui peut traverser ce diaphragme.

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Nous nommerons coefficient d'ouverture utile le rapport de l'ouverture à l'ouverture utile, c'est-à-dire le rapport des deux diamètres.

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Je regrette de ne pas voir indiquer par l'auteur l'indice de rapidité d'un objectif. Il ressort d'une relation fort simple. La voici :

L'intensité lumineuse d'un objectif décroît en raison du carré de sa distance focale principale.

D'autre part, la quantité de lumière qui le traverse est proportionnelle au carré de son ouverture utile.

Le rapport d'f' donne ainsi un indice de rapidité très facile à déterminer et qui permet de comparer aisément la valeur relative des divers objectifs en présence.

Au chapitre quatrième sont rassemblés les conseils à suivre

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