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Six vingtz escus sol (570 fr.) delivrez du commandement de Son Alteze à Jean de Wayembourg, peinctre des siens, pour parties par luy faictes au service de sadicte Alteze en l'an dernier 94. Au devant dict cinquante escus sol (237 fr. 6 gros) pour parties que luy sont deues de peinctures qu'il a faict de l'ordonnance de S. A. · A luy huit cens frans sur et en deduction de treize cens cinquante huict frans six gros que S. A. luy est encor redevable pour peinctures qu'il auroit faictes tant de la personne de S. A. que de mesdames les princesses.» (Trés. gén, de 1595.)

"A Jean de Vayembourg quatrevingtz douze escus (437 fr.) pour peintures pour le service de Son Alteze. » (Trés. gén. de 1596.)

A Jean de Vayembourg cens six escus sol (503 fr. 6 gros) pour parachef et parpaye de la somme de deux cens escus que par accord et marché faict avec luy il devoit avoir de la table du grant autel des Minysmes (1) qu'il at peinte, ayant esté satisfaict tant par sadicte Alteze qu'autres qui y ont voulu contribuer du surplus desdits deux cens escus. » (Trés. gén. de 1597.)

A Jean de Vayembourg douze cens un frans neuf gros pour painctures, besongnes et faceons que pendant le quartier de janvier, fevrier et mars 1595 il at faict pour le service de S. A.» (Trés. gén. de 1598.) - Deux autres sommes, l'une de 192 fr., l'autre de 757 fr. 3 gros, lui sont encore payées pour peintures

et « besognes de son estat. »

(1) Voici une autre mention qui se rattache au même sujet : « A madame la duchesse de Brundschwig deux cens trente sept frans six gros pour l'ayder à satisfaire à une partie des frais qu'il luy at convenu faire envers plusieurs paintres pour parfaire ung grand tableau à servir à l'autel de la confrairie Nostre Dame en l'eglise des Minysmes de Nancy." (Trés, gén. de 1597.)

Lionnois a décrit tous les tableaux qui décoraient l'église des Minimes (t. 2, p. 291 et suiv.), mais il est difficile de dire à laquelle de ces œuvres d'art se rattachent les deux mentions que je reproduis ici.

« A Jean de Wayembourg cinq cens soixante dix frans pour diverses peinctures et tableaux qu'il a faict pour S. A. ... Deux cens dix huict frans pour six peinctures que du commandement expres de S. A. il at faict... pour envoyer à monsieur le comte de Mansfeld et desquelles elle luy at faict don.A luy seize cens soixante deux frans six gros pour fournitures de son art. » (Trés. gén. de 1599.)

Dans le courant de l'année 1602 et au commencement de 1605, Jean de Wayembourg fit un grand nombre de portraits dont on trouve le détail dans des mémoires qui nous ont été conservés, et qui nous font connaître la date de la mort de cet artiste :

« Parties des paintures faictes par feu Jean Woyambourg, paintre à Son Alteze, faictes depuis le mois de febvrier 1602 jusque au mois de maye 1603, commandée par Monsr de Borbonne, grand chamberlan de Son Alteze, et délivrée tant par ledit Woyambourg que par sa vefve (1).

» Premier.

» Une grande painture de la grandeur du naturel de Son Alteze, delivrée au comte d'Otto, le 25e aoust 1602, à vingt escus sol.

» Une grande painture de la grandeur du naturel de Son Alteze, delivrée à Monsr Barety, agent de sadite Alteze à Rome, le 20 juillet 1602, à vingt escus.

» Une grande painture de la grandeur du naturel de Son Alteze, delivrée à Monsieur le Barron de Neufville pour l'envoyer au Duch de Palatin, le ve decembre 1602, à vingt escus.

» Une grande painture de la grandeur du naturel de Son Alteze, delivrée au chancelier de Madame pour l'envoyer à Monsieur d'Atichi, le 22e jour de febvrier 1603, à vingt escus. » Une painture d'un pape..... douze escus.

(1) Sa veuve s'appelait Arbour de Bar, ainsi que l'indique la signature de celle-ci placée au bas de ces mémoires.

» Une grande painture de la grandeur du naturel de Son

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delivrée à Monsieur Boinet le xj mars 1605, à vingt

» Avoir delivré une painture de la grandeur du naturel de Madame la princesse pour envoyer à Madame de Barbanson, le 24 febvrier 1603, à vingt escus. »>

«Parties des paintures delivrées par la vefve de Jean Woyambourg, faictes pour envoyer en Clève.

Six petite paincture au naturel assçavoir de Son Altesse, Sa Majesté, monsieur le Cardinal, monsieur de Vaudemont, madame la princesse et madame de Vaudemont, à raison de six escus sol la piece, sont trente six escus (161 fr.)»

"

Parties des paintures delivrées par la vefve feu Jean de Woyambourg... et delivrées à monsieur le premier vallet de chambre.

Delivré cinq paintures assçavoir une de la grandeur du naturel de Son Altesse, à vingt escus sol.

Une de la grandeur du naturel de madame la duchesse de Cleve, à vingt escus sol.

» Une autre à moictié de ladicte dame, à dix escus sol.

» Une grande painture de la grandeur du naturel de madame la princeresse, à vingt escus sol, et une aultre à moictié, de dix escus sol (1) » (Trés. gén. de 1603, pièces justificatives.)

Jean de Wayembourg clôt dignement la liste des peintres lorrains du XVIe siècle, de cette époque de notre histoire pendant laquelle les arts eurent en Lorraine de si nombreux représentants. Malheureusement les œuvres de ces artistes ont presque toutes disparu, et si, par hasard, il en existe encore quelques-unes, il est difficile de savoir auquel d'entre eux les attribuer. Les documents que je viens de reproduire y aideront peut-être ; ils attestent du moins un fait

(1) L'écu sol valait 4 fr. 9 gros pièce, ce qui fait, pour 80 écus,

380 fr.

qui a été avancé bien des fois sans qu'on ait fourni toutes les preuves à l'appui: à savoir que les règnes de René, d'Antoine, de François Ier et de Charles III virent s'opérer, dans notre province, un mouvement civilisateur qu'on ne saurait nier; que les arts reçurent de ces princes une impulsion puissante dont les résultats eussent été immenses sans les calamités qui affligèrent notre pays pendant une grande partie du XVII® siècle. Et encore, en dépit de ces calamités même, le mouvevement artistique ne put-il être arrêté, puisque la période dont je vais m'occuper est celle où vécurent et Deruet, le peintre trop sévèrement jugé, et Callot et Claude Gellée, l'orgueil et la gloire de leur patrie !...

IV.

Quoique appartenant à une époque plus rapprochée de nous, les peintres lorrains du XVIIe siècle n'ont pas tous eu le bonheur d'échapper à l'oubli qui couvre leurs devanciers ; plusieurs d'entre eux ne nous sont même pas connus de nom, et les autres n'ont, dans nos biographies, que des articles soit incomplets, soit entachés d'erreurs. Tels sont, notamment, parmi ces derniers, JACQUES BELLANGE et CLAUDE DERUET. Néanmoins, je ne parlerai pas de ces deux artistes, sur lesquels j'ai pourtant rassemblé quelques documents curieux et inédits, un de mes confrères se proposant de leur consacrer des notices particulières, dans le genre de celles qu'il a déjà publiées sur les Henriet et sur Callot.

A la tête des peintres qui vécurent dans les dernières années du règne de Charles III, je dois placer JACQUES DANGLUS (1), qui travailla principalement en portraits,

(1) C'est ainsi que lui-même écrivait son nom.

et qui en produisit un grand nombre. Je ne sais rien ni sur la naissance, ni sur la vie de cet artiste, et je ne puis que consigner ici, par ordre chronologique, les mentions relatives aux travaux qu'il exécuta.

La plus ancienne de ces mentions remonte à l'année 1601; elle est ainsi conçue :

A Jacques d'Angluse, peinctre de madame la princesse de Lorraine..., trente huict frans pour une peinture de la Royne d'Escosse qu'il at faict du commandement de S. A. estante lors à Paris. (Trés. gén. de 1601.)

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L'année suivante, il fut employé, avec Jacques Bellange, à décorer un des appartements du Palais ducal (1).

En 1605, on le trouve qualifié de peintre du duc de Lorraine, et il fait le portrait de ce prince :

"A Jacques d'Anglure, peintre à Son Alteze..., quatrevingt dix frans pour un pourtraict à l'effigie de la grandeur de S. A. qu'il at peinct et delivré et duquel elle (S. A.) a faict don au sieur Durant de Metz.» (Trés. gén. de 1605.)

Dans le courant des années 1606, 1607, 1609 et 1610, il exécuta encore divers travaux du même genre :

• A Jacques d'Angluse..... deux cens soixante dix frans pour payement de trois peintures qu'il at faictes.

» Audit d'Angluse... cens huict frans pour une peinture de feue Madame la duchesse de Lorraine qu'il at faicte et delivrée de la part de S. A., avec la bordure et dorure de ladite peinture, à mademoiselle la Presidente, et dont sadite A. luy en auroit faict don.. (Trés. gén. de 1606.)

(1) Le Palais ducal, p. 78.

On trouve, dans les comptes de l'année 1602, la note suivante : " A JEAN LAMANT, peinctre en la ville neuve de Nancy, quarante sept frans six gros pour le desseing de la riviere de Mozelle depuis Delouard (Dieulouard) jusque pres Frowart, et de la Meurthe depuis son entrée en ladite Mozelle jusques à Sainct Nicolas. »

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