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vinces de Liège et de Limbourg) et de Namur (provinces de Namur et de Luxembourg).

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"

Nous ne pouvons mieux clore la première partie de notre modeste travail que par une belle page de Kersten, empruntée à la première livraison de son Journal historique et littéraire, recueil trop oublié de nos jours, malgré les services signalés, qu'il a rendus à la religion en Belgique. L'auteur date cette livraison du 1 Mai 1834, de l'époque partant où l'Église de Belgique, si longtemps veuve de ses premiers pasteurs, voyait tous les sièges épiscopaux remplis par des pontifes pleins de zèle et de sagesse; il en pread texte pour engager les hommes religieux à rendre à Dieu de continuelles actions de grâces.» Rappelons-nous donc, écrit Kersten, qu'à une époque très peu éloignée d'ici, l'Épiscopat belge était presque anéanti, et que nos Diocèses se trouvaient sans premiers Pasteurs. Il nous restait un seul Prélat, un seul Pontife, vieillard respectable mais débonnaire et accablé d'infirmités, dont l'extrême indulgence avait probablement servi de base aux calculs de certains hommes, qui prétendaient régénérer notre pays. Quel catholique n'eût tremblé alors? qui ne se serait inquiété, en voyant, d'un côté, les plans développés des hommes dont nous parlons, leur force et leur influence, et en jetant d'un autre côté les yeux sur le veuvage de nos Églises? Or, ce Pontife vieux et infirme, cet Évêque qu'on croyait trouver faible et complaisant, sur l'assentiment de qui on avait osé compter sans se donner la peine de le lui demander, devint tout-à-coup un Apôtre courageux et prêt à mourir plutôt qu'à sacrifier les intérêts de la Religion; il se montra l'appui, le rempart du Clergé et des Fidèles, une des colonnes de l'Église. Et la tempête eut beau mugir autour de lui, le vieillard demeura ferme et inébranlable. Dieu sans doute, en écartant tout appui humain sur

lequel nous aurions pu compter, en nous privant de la protection de tout pouvoir autre que le sien, voulut montrer de nouveau que c'est dans la faiblesse que sa puissance aime à éclater (1), et qu'on est fort quand on n'a pas d'autre soutien que le sien.

"Mais enfin ce Pontife était seul; et la mort le menaçait à chaque moment, et l'Épiscopat belge allait s'éteindre... Nous comptions avec inquiétude les jours qu'il avait à vivre; nous nous demandions quel héritage nous resterait à ses funérailles. Mais Dieu veillait sur son Église ; à son souffle, le flambeau de l'Épiscopat éteint se rallume et brille d'un éclat plus vif qu'il n'avait brillé jamais. Les églises veuves reçoivent chacune leur époux de sa main; nu siège ne demeure vide, toutes nos pertes sont réparées; au lieu d'un Pontife accablé d'années et de maladies, nous comptons six Évêques, la plupart dans toute la force de l'âge, tous pieux, instruits, zélés, prudents, unis entre eux et en Jésus-Christ, étroitement unis avec le Souverain Pontife, invariablement attachés à la Chaire de Pierre, aimés et respectés de leurs diocésains, l'exemple et le modèle de leurs troupeaux, forma gregis, les vrais pasteurs de leurs Églises.

« Nous prions le lecteur chrétien de faire attention à ce seul fait, d'étudier l'histoire de l'Épiscopat belge pendant les cinq ou six dernières années seulement. Quelle œuvre de la Providence! quels motifs d'espoir et de confiance! Quand nous serions destinés à éprouver de nouvelles persécutions, guidés par de tels chefs, rassurés par la protection miraculeuse de Celui qui gouverne tout, qui préside à tout, nous pourrions nous présenter sans crainte au combat (2)

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(1) II Cor., XII, 9.

(*) Journal historique et littéraire, tom. I, Liège 1834-35, pp. 7, 8.

Nous faisons nôtres les conclusions de cette page, vieille tantôt de soixante-dix ans. Nous aussi, nous comptons six Évêques, la plupart dans toute la force de l'âge, tous pieux, instruits, zélés, prudents, unis entre eux et en Jésus-Christ, étroitement unis avec le Souverain Pontife, invariablement attachés à la Chaire de Pierre, aimés et respectés de leurs diocésains, l'exemple et le modèle de leurs troupeaux, forma gregis, les vrais pasteurs de leurs Églises.... Quels motifs d'espoir et de confiance! Quand nous serions destinés à éprouver de nouvelles persécutions, guidés par de tels chefs, rassurés par la protection miraculeuse de Celui qui gouverne tout, qui préside à tout, nous pourrions nous présenter sans crainte au combat. »

(A continuer).

E. REMBRY.

DOCUMENTS JUDICIAIRES

CONCERNANT

Olivier de WREE

(VREDIUS)

ET SA FAMILLE.

Le dépouillement des 144,000 dossiers judiciaires qui forment la dernière collection à classer du dépôt des Archives communales, a mis à découvert bon nombre d'actes de procédure, ignorés jusqu'ici, où le nom de Vredius se trouve mêlé et qui présentent des détails intéressants sur la vie et les œuvres du savant historiographe.

Les biographies ne manquent pas ; et leur quantité nous dispense d'entrer dans de plus longs développements.

Seulement, pour la parfaite intelligence des pièces qui vont suivre, il sera utile de rappeler que

Olivier de Wree se maria trois fois en 1623, à Jeanne Maryssael, fille de François, dont deux enfants, Jeanne et Olivier; en 1631, à Marguerite van Woestwincle, fille d'Adrien et de Françoise de Navigheer; en 1642, à Catherine Peussins, fille de Gaspar, veuve successivement de Jean Wynkelman et de Pierre Cassetta, dont la fille Catherine Wynkelman épousa Olivier de Wree fils.

Il signe la plupart des actes produits dans ses multiples procès, et nous supposons qu'il les rédigea lui-même. D'ailleurs, il avait suivi les cours de droit à l'université de Douai, et en sortit avec le diplôme de licencié.

Revenu dans sa ville natale, il remplit les fonctions les plus variées et les plus éminentes clerc juré ou notaire, tuteur de l'hôpital, trésorier, conseiller, échevin, bourgmestre.

Les tribulations judiciaires, pas plus que les préoccupations administratives et politiques, ne le détournèrent de ses études favorites; la diplomatique et l'histoire l'absorbèrent jusqu'au bout. La Flandria christiana, qui fut son chant du cygne, resta brusquement suspendue.

Hanc Historiam Auctor morte præventus absolvere non potuit.

Les archives judiciaires en n'agitant, à la vérité, le plus souvent, que des questions d'intérêt privé, outre leur importance pour l'exégèse de la jurisprudence coutumière, n'en sont moins une pas

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