Sayfadaki görseller
PDF
ePub

récolter 1/5 de gramme de nectar; elle mettra donc dans de bonnes conditions cinq jours pour en avoir un gramme et plusieurs années pour en fabriquer un kilo.

Une forte colonie peut visiter en un jour près de dix millions de fleurs; et, si la localité est favorable, il n'est pas rare de voir une telle ruchée récolter 8 à 10 kilos de miel.

D'après les observations de M. P. Schachinger:

20.000 butineuses rapportent par jour 1/4 de kilo de miel ; 30.000 butineuses recueillent par jour 3/4 de kilo de miel ; 40.000 butineuses produisent journellement 2 kilos de miel ; Et 50.000 butineuses donnent journellement 3 kilos de miel. On voit par là l'importance des fortes colonies.

[ocr errors]

Flore de la localité. Il ne suffit pas d'avoir de très bonnes ruchées pour avoir du miel, il faut aussi que la région soit favorable à l'apiculture. Certaines fleurs peuvent avoir du miel en abondance dans une localité et en donner peu ou pas du tout dans une autre.

Il faut aussi observer qu'il y a des fleurs plus melli.ères les unes que les autres, c'est ainsi que M. Dadant nous cite dans son traité « L'Abeille et la Ruche », une plante la Protea Mellifera, qui se trouve dans le voisinage du Cap de Bonne-Espérance et dont le nectar est si abondant que les indigènes recueillent ce miel en le puisant dans la fleur avec un cuiller.

En France, nous avons une flore très variée des plus mellifères : les prairies naturelles et artificielles (sainfoin, trèfle, melilot, luzerne, etc.). Les arbres fruitiers et d'ornements (tulipier, acacia, cerisier, pommier, etc.). Les régions montagneuses (thym, romarin, sauge, hysope, etc.).

Toutes ces variétés de fleurs, d'une ressource précieuse, donnent chacune un arome particulier au miel.

Les miels en France les plus appréciés sont :
Le Miel de Narbonne (Bas-Languedoc, Aude);
Le Miel de Chamonix (Vosges, Isère, Savoie);

Le Miel du Gâtinais (Seine-et-Marne, Seine-et-Oise).

(A suivre).

LE JOURNAL DE L'APICULTEUR

Extrait de « LA CHARMEUSE »

Mon journal !!

J'attache la plus haute importance à la rédaction du journal du

rucher.

C'est au bureau de la rédaction du journal que se font les bons ruchers et les bons apiculteurs.

Le moment est venu de le faire.

Chacun le fera comme il l'entendra; selon l'importance de son rucher, l'étendue de ses connaissances, le temps qu'il a à dépenser. Mais il y a des choses qui doivent nécessairement se trouver dans tout journal d'apiculteur sérieux.

Je le diviserais en trois grandes parties bien distinctes et bien séparées :

1 Chronique générale du rucher;

2o Chronique spéciale de chaque ruche;

3o Récit détaillé des opérations de chaque jour.

[ocr errors]

1o Etat général du rucher, jour par jour. Quelle est la situation du rucher, ce jour-là ?..., pauvreté ou richesse, souffrance ou prospérité, craintes ou espoirs, ressources présentes ou à escompter.

J'indiquerais en quelques lignes le ton général, puis je noterais les causes extérieures, température, vent, état de l'atmosphère. ressources de la flore;

2o Chronique spéciale de chaque ruche: chaque ruchée doit avoir sa page spéciale où il sera écrite longuement l'histoire particulière et intime de chaque ruche.

Je dis << intime. » Son origine, ses premiers pas dans la vie, comment elle a traversé la période de formation, comment surtout elle a lutte contre les difficultés de la vie, contre la pauvreté. le mauvais temps, le manque de bras, le pillage, car c'est pour

les abeilles comme pour les hommes, elles montrent ce qu'elles valent, non dans la prospérité, mais dans l'adversité, tout l'homme est là, toute la ruche est là.

Le journal doit relater d'une manière toute spéciale et jusque dans ses derniers détails, l'histoire de chaque reine, son origine, son âge, ses capacités, ses traits particuliers, son individualisme, ce qu'elle fait espérer ou craindre.

Noter d'une manière toute particulière les reines qui se montrent extraordinairement remarquables, et bien noter les soins spéciaux qu'on leur donne et qui constituent, je le dis en passant, le travail le plus important du rucher... Noter ce qu'on a obtenu de chacune de ces reines, et par quels moyens on l'a obtenu : aucun détail de la vie de ces héros ne doit être perdu. L'apiculteur qui a la bonne chance d'avoir des reines exceptionnelles a le devoir très important de le consigner très minutieusement;

3o Récit détaillé des opérations de chaque jour, cette relation quotidienne de vos travaux comprend cinq cu six points principaux;

(A) Le récit lui-même, très détaillé, naïf et sans prétention, des opérations du rucher, jour par jour;

(B) Pourquoi on fait ces opérations;

(c) Dans quelles circonstances précises elles sont faites, circonstances de flore, de température, d'époque plus ou moins avancée, d'état du rucher, d'état de la ruche;

(D) Résultat précis des opérations, à l'instant même ;

(E) Jugement de l'opération porté sur les lieux mêmes par l'apiculteur.

Je voudrais qu'on laissât ensuite en blanc un long espace qui serait rempli plus tard, au fur et à mesure que les conséquences se manifesteraient dans le rucher sous ce double titre :

1° Conséquences de cette opération... telle et telle conséquence...;

2o Conclusions pratiques... telle et telle conclusion ressort de cette opération. (Un Apiculteur).

Ce serait fort instructif.

CONFÉRENCE SUR LES ABEILLES

Par M. Ed. LEFEBVRE

SECRÉTAIRE DU COMITÉ DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE DES CONFÉRENCES POPULAIRES

(Suite)

La seconde pièce donna cent fois plus de graines que la première. Cette curieuse expérience bien facile à répéter ne peut laisser aucun doute relativement à l'influence bienfaisante considérable des abeilles sur la reproduction des plantes. Voilà donc une raison de plus de propager l'apiculture.

Maintenant que vous connaissez les abeilles et le profit qu'on en peut tirer, il ne me reste plus pour terminer qu'à vous dire deux mots de leurs maladies, peu nombreuses d'ailleurs, et à vous signaler leurs principaux ennemis.

Parmi les maladies peu sérieuses, il n'y a guère à vous indiquer que la dyssenterie et le vertige qui d'ailleurs se guérissent géné ralement seules et assez rapidement. Mais une maladie beaucoup plus grave, considérée comme à peu près incurable, c'est la loque ou pourriture du couvain. Il y en a deux sortes: la bénigne et la maligne. La première se guérit seule; les larves meurent dans leurs cellules, elles y pourrissent, mais se dessèchent rapidement et les ouvrières ont bientôt fait de les rejeter hors de la ruche. La loque maligne est beaucoup plus sérieuse. Les larves meurent et pour rissent dans les alvéoles, après avoir été recouvertes de leur opercule; ce dernier s'affaisse, est souvent percé et si on l'enlève on retrouve la larve transformée en une bouillie brune visqueuse et fétide qui peu à peu se dessèche, mais ne peut être enlevée entièrement. Les ouvrières sentant leur impuissance n'essayent même pas de s'en débarrasser. On reconnaît cette maladie aux débris noirs et fétides qui entourent la ruche et à l'odeur qui s'en échappe.

On ne connaît pas la cause de cette maladie très contagieuse et contre laquelle tous les remèdes indiqués ne réussissent guère. Le plus simple, pour éviter qu'elle ne se propage aux ruches voi

(1) Extrait des Bulletins de la Société Nationale des Conférences Populaires.

sines, est de détruire celle qui est atteinte en asphyxiant les abeilles avec une mèche soufrée. Le contenu sera ensuite brûlé; puis la caisse sera désinfectée, râclée et repeinte avant d'y installer une nouvelle colonie.

En dehors de ces maladies proprement dites, il est un accident qui fait périr beaucoup d'essaims sans que le propriétaire, peu attentif, en saisisse la cause. C'est la mort de la reine qui arrête complètement le fonctionnement de la ruche. Les abeilles y remédient souvent d'elles-mêmes en remplaçant par une autre la reine qu'elles ont perdue. Mais si elles ne le font rapidement, l'apiculteur qui a dû s'apercevoir de cet accident par le désarroi qui règne dans la cité, doit alors soit y introduire une autre reine, soit donner du couvain assez jeune aux ouvrières qui y choisiront une larve qu'elles élèveront pour remplacer la mère, soit réunir la ruche veuve de sa reine à un autre essaim.

Si les maladies des abeilles sont peu nombreuses, il n'en est pas de même de leurs ennemis. Certains sont peu dangereux et il suffit de rétrécir l'entrée de la ruche pour les éloigner. Quelques précautions suffisent pour. préserver de quelques autres les abeilles. Parmi les plus répandus, je vous citerai: la souris, la musaraigne, la grenouille, le crapaud, le lézard, la cigogne, le moineau et beaucoup d'autres oiseaux, la fourmi, le perce-oreille, le clairon apivore et la limace. Les frelons et tous les genres de guêpes dévorent les abeilles et le miel avec une extrême avidité; il faut en détruire les nids avec le plus grand soin. Le sphynx atropos ou papillon tête de mort cause aussi de grands ravages quand il quand il peut s'introduire dans la ruche.

Les abeilles ont des poux, qui sont surtout très nombreux dans les ruches dont les rayons sont trop vieux. Il suffit généralement de remplacer ceux-ci pour débarrasser la colonie de ces parasites I gênants. Enfin l'ennemi le plus dangereux est la fausse-teigne, espèce de papillon de nuit qui dépose ses œufs dans la ruche et dont les larves, à l'abri de galeries de soie qu'elles tissent, s'introduisent dans les rayons et y font des dégâts souvent irréparables. Les abeilles luttent d'ordinaire avec beaucoup de courage contre cet insecte et en triomphent souvent. Mais si la colonie vient à perdre sa reine, les ouvrièras sans énergie laissent détruire leurs rayons sans les défendre. (A suivre).

« ÖncekiDevam »