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BX

1935 отно

1864

V.3

ANCIENNE ET NOUVELLE

DISCIPLINE DE L'ÉGLISE

TOUCHANT LES BÉNÉFICES ET LES BÉNÉFICIERS.

PREMIÈRE PARTIE

QUI TRAITE: 1° DU PREMIER ORDRE DES CLERCS. - 2o DU SECOND ORDRE.

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DES DIVERSES RÈGLES MONASTIQUES QUI ONT EU COURS EN FRANCE ET AILLEURS,
SOUS L'EMPIRE DE CLOVIS ET DE SES SUCCESSEURS.

I. Diverses règles et leurs divers auteurs.

II. La règle de saint Césaire, supplément de celle de saint Augustin.

II. De celle de saint Cassien; que Cassien était Français d'origine; son double monastère à Marseille.

IV. Pourquoi les règles des religieuses ont été les premières. V. De la règle de saint Colomban; combien elle eut de cours en France.

VI. VII. Elle succéda à celles de Cassien et de saint Basile, et servit à réformer l'état monastique.

VIII. La règle de saint Benoit. Son excellence. On la joint à celle de saint Colomban. La règle de saint Donat.

IX. Les moines ne faisaient point encore de congrégations ni d'ordres différents. Ce n'était qu'un corps, comme tous les ecclésiastiques ne faisaient qu'un corps et un ordre.

X. XI. Tous nos moines français ne devinrent bénédictins, que parce qu'ils s'attachèrent tous à la règle de saint Benoit, comme la plus achevée.

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XII. XIII. En Italie elle a eu encore plus de crédit, mais saint Grégoire, pape, ne s'y dévoua jamais, ni ses monastères, ni ses disciples, à l'exclusion des autres règles.

XIV. La règle de saint Benoît l'a emporté par sa sage condescendance.

XV. Saint Grégoire avait été moine et fondateur de plusieurs monastères, sans s'attacher à aucune règle à l'exclusion des autres. La règle de saint Benoit fort respectée dans l'Angleterre. Si Bède s'y était dévoué. Si Maur et Augustin portèrent la règle de saint Benoit en France et en Angleterre. XVI. De l'Espagne.

I. Les règles de saint Césaire, de saint Aurélien, de saint Colomban, de saint Benoît ont été quelquefois nommées en traitant les matières précédentes, et il ne nous a point encore

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paru quelle a été celle qui a eu plus de cours dans l'Occident, et surtout dans la France.

Le roi Clovis donna un privilége à un monastère du diocèse de Langres, nommé Reomaus, qui suivait la règle de saint Macaire (Le Cointe, ad an. 496, n. 111).

II. Sainte Radegonde écrivit aux évêques de France, pour mettre sous leur protection le monastère des religieuses qu'elle avait fondé à Poitiers, sous la règle que saint Césaire, évêques d'Arles, avait dressée sur les statuts des saints Pères, pour sa sœur sainte Césarie, 'abbesse du monastère que le même saint Césaire avait établi à Arles : « Congregationi per me collectæ regulam, sub qua sancta Cæsaria deguit, quam sollicitudo beati Cæsarii Arelatensis episcopi ex institutione sanctorum Patrum convenienter collegit, adscivi (Gregor. Turon., 1. Ix, c. 42, 39). »

Les évêques du concile de Tours, à qui cette lettre était adressée, confirmèrent cette institution de sainte Ragedonde, afin qu'on y vécût selon la règle de saint Césaire. « Secundum Cæsarii Arelatensis episcopi constituta. »

Saint Césaire, avant que de donner des disci ples à sa sœur Césarie, voulut qu'elle allât ellemême en qualité de disciple au monastère de Marseille, et qu'elle y apprît ce qu'elle devait enseigner. « Evocata e Massiliensi cœnobio venerabili sorore sua Cæsaria, quam idcirco eo miserat, ut disceret quod doceret, et prius esset discipula, quam magistra ( Vita S. Cæsarii, c. XV, Surius, die 27 Aug.). »

Ce monastère de Marseille était celui de saint Cassien, dont saint Grégoire fait mention dans une de ses lettres écrite à l'abbesse de ce monastère.

III. Saint Grégoire ne dit pas que Cassien fût le fondateur de ce monastère, ni qu'il y eût établi sa règle, mais seulement qu'il était dédié en l'honneur de saint Cassien (L. vi, epist. 12). Il y a pourtant beaucoup d'apparence que Cassien était l'auteur et de la règle et de la fondation, non-seulement de cette abbaye de filles, mais aussi d'un monastère de religieux. C'était vraisemblablement pour cela qu'il avait quitté sa chère patrie, et qu'il était allé visiter tous les monastères de l'Egypte et de l'Orient, afin d'y revenir, et d'y apporter toutes les dépouilles spirituelles de tant de riches déserts et de tant de fertiles solitudes.

Le savant Holsténius a enfin rendu le célèbre Cassien à la France, et a fait voir, par les

termes propres de Cassien, que la Provence était sa patrie. Voici ses paroles : « Ad repetendam provinciam nostram atque ad revisendos parentes, quotidianis animi æstibus urgebamur (Collat. xxiv, c. 1). » Voilà ce qu'il dit dans la dernière de ses conférences, étant sur la fin de ses pieuses courses, et méditant déjà

son retour.

Cette province n'est autre que la Provence, où il espérait de convertir à Dieu plusieurs personnes : « Credentes nos maximum fructum percepturos de conversione multorum,» et de revoir les agréables champs et les belles solitudes dont il n'avait pu perdre le souvenir: « Tum præterea ipsorum locorum situs, in quibus erat majoribus nostris avita possessio, ipsarumque regionum amœnitas jucunda ante oculos pingebatur, quam gratæ et congruæ solitudinis spatiis tenderetur, ita ut non solum delectare monachum possint secreta sylvarum, sed etiam magna victus præbere compendia. »

Cette peinture d'un beau pays, mêlé d'agréables déserts, convient sans doute mieux à la Provence qu'à la Scythie, d'où Gennadius fait venir Cassien, peut-être parce que ses ancêtres en étaient originairement descendus (Gennad., in Catal. Illustr. virorum).

La seule politesse des ouvrages de Cassien pourrait convaincre les plus opiniâtres qu'il était bien plutôt du pays des Euchère, des Salvien, des Vincent de Lérins, des Fauste, des Hilaire et de tant d'autres écrivains français de ce temps-là que de la Scythie.

Il est vrai que Denis le Petit était scythe de nation, mais aussi il s'en faut beaucoup qu'il ait approché de l'élégance du style de Cassien. Quoi qu'il en soit, Cassien fonda et régla deux monastères à Marseille, l'un d'hommes, et l'autre de filles, témoin le même Gennadius.

Ainsi la France trouva dans son propre sein les plus anciens auteurs et législateurs de ses monastères: saint Martin à Tours et à Poitiers; saint Honoré, qui fut depuis archevêque d'Arles, à Lérins; Cassien à Marseille, saint Césaire à Arles. Presque tous les ouvrages de Cassien ont servi de règle aux moines de l'Occident.

Saint Césaire composa une règle pour les religieuses, que sainte Radegonde alla ellemême recevoir à Arles avec l'abbesse de son monastère de Poitiers: « Radegundis cum abbatissa sua, quam instituerat, Arelatensem urbem expetunt, de qua regula sancti Cæsarii

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