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A MONSIEUR

PROSPER FAUGÈRE

DIRECTEUR DES ARCHIVES ET DE LA CHANCELLERIE AU MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES A PARIS.

HOMMAGE

DE SINCÈRE ET RESPECTUEUSE AMITIÉ

AUGUSTIN THEINER

ROME, Vatican le 21 Novembre 1868, fête de la Présentation de la Sainte Vierge.

PRÉFACE

Quand parurent nos Documents inédits sur les affaires religieuses de la France, pendant les dix années qui terminèrent le dernier siècle, le public non-seulement daigna accueillir avec faveur ce travail, mais manifesta le désir de le voir continué, éclairci et complété par une Histoire véritable du Concordat de 1801 (1). Le plan de ce nouvel ouvrage fut dès lors arrêté dans notre esprit. Toutefois les laborieuses publications, dans lesquelles nous étions engagé et qu'il nous tardait d'achever, nous ont contraint d'en différer l'exécution jusqu'à ce jour.

Un autre motif, décisif pour nous, de l'entreprendre, a été l'apparition si inattendue des Mémoires du cardinal Consalvi. En effet, quelque précieux et importants qu'ils soient, ils laissent malheureusement beaucoup à désirer sous le rapport de l'exactitude et de l'impartialité, conditions si nécessaires, pour l'intel

(1) Documents inédits relatifs aux affaires religieuses de la France. 1790 à 1800. 2 vol. in-8°. Paris, 1857. Firmin-Didot frères.

ligence et l'explication du fond et de la nature des graves questions religieuses qui agitaient alors la France. Il est très-regrettable que ces Mémoires aient été rédigés sous l'impression d'une amertume et d'une irritation morales trop visibles, et que leur éminent auteur ait été empêché, par les occupations qui absorbèrent le reste de sa vie, de revoir et de corriger ce travail, ou, ce qui aurait encore mieux valu, de le refaire totalement.

On sait, en effet, que, pendant sa détention à Fontainebleau et dans son exil à Reims, il fut gardé à vue, espionné même, et que, n'ayant sous la main aucune espèce de documents à consulter, il fut réduit aux seules ressources d'une mémoire nécessairement fautive, quelque fidèle et vaste qu'on la suppose. C'est ce qui explique comment le cardinal Consalvi, confondant dans une même impression deux époques si distinctes, voit déjà dans le premier Consul de 1801 le Napoléon de 1810, porté, par la pente fatale de sa politique, à devenir malheureusement hostile à l'Eglise et adversaire du Saint-Siége. Mais dans la vie des plus grands hommes, il y a des moments et des actes qui, dans leur brusque transition, se relient difficilement les uns aux autres, et où il serait injuste de chercher un enchaînement logique et naturel. Les fautes subséquentes, échappées à la faiblesse humaine, ne peuvent ni ne

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