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lettres, que vous usiés de mes affaires, comme vous feries 1555. des vostre, mesmement come je vous ay aussi mandé que Décembre. tout ce qui est à moy est vostre, parquoi me avois remis

à vous,

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mesmement aussi pour ce que jé' issi tant de rompemens de teste, que ne peus entendre bonnement à mes affaires..... Au surplus, ma femme, quant à ce que m'escripvés par vostre dernière lettre, que vous estes en paine pour ce que ne vous ay escript en si long temps, ne sçassant si set' par adventure que je serois coursé à vous, je eus pensé que l'amitié qui est entre nous deux, eus esté si bonne, que tous ses suspicions seriont amvoié, mesmement que me eussiés tenu plus discret que de me coursé sans occassion, et ce que jé attendu si long temps, a esté pour vous pouvoir escripre absolutemen ce que le Roy voloit faire de ce camp, vous asseurant que ne souhaide aultre chose que je puis ester4 aimé comme je vous aime; car, après Dieu, je pens que vous estes la mieulx aimé et s'i ne fust que je pens fermement que vous me aimés, je ne serois si bien à mon aise comme suis maintenant; que sçait le Créateur, auquel je prie nous donner la grâce que puissions tout nostre vie vivre en ce amitié sans nulle dissimulation, me recommandant de bien bon ceur à vostre bonne gràce. Du camp près de Escherenne, ce 5 de décembre.

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1389.

LETTRE XVIII.

1582. Le Prince à la Princesse d'Orange. Licenciement des Décembre.

troupes.

* *

G. van Holl étoit un Officier Allemand très-distingué. On se donna en 1556 et 1557 beaucoup de peine pour le faire rentrer au service de Philippe II. Le 12 janvier 1557 le Prince d'Orange écrit au Roi j'en ay tant fait qu'il est content de s'y mettre, moiennant.... qu'il puisse obtenir congié du Duc de Saxen » (G.). La Maison de Lannoy est une des plus considérables de la Flandre; quinze de ses Membres furent Chevaliers de la Toison d'Or : Don F. de Lannoy nous est inconnu.

La guerre alloit cesser: une Trève de cinq ans entre la France et l'Espagne, fut signée le 5 février à Vaucelles près de Cambrai.

Ma femme, passé deux jours j'ay licencié le régiment de Georg van Hol lesquel se parti hier fort bien content et n'attens maintenant aultre chose que le paiement pour le régiment de don Fernando de Lannoy..... Si Georg van Hol vien peutester' à Breda, je pens qu'il vous présentera une hacquené, par quoi seroit bien faict que vous luy fisciés quelque présent pour sa femme, car vous sçavés qu'i fault tenir lé gens pour amys (1).... Du camp près d'Esserenne, ce 20 de décembre. '55

Vostre bien bon mari,

A Madame la Princesse d'Oranges.

GUILLAUME DE NASSAU.

(1) pour amy's. De même le Prince écrit le 12 de mai 1557, de Bréda, au Duc de Savoie : «besoignans naguères le Conte de Nuenar et moy avec M. l'Archevesque et Electeur de Cologne sur la charge à nous commise, nous y trouvasmes un sien conseiller, le 1 peut-être.

D

LETTRE XIX.

Le Prince à la Princesse d' Orange. Dénuement des soldats. 1555.

Ma femme... Quant à ce que demandés sçavoir de mon retour, ne vous say mander aultre chose, si non que je suis attendant journèlement après l'argent pour don Fernando de Lannoy, mais comme jé entendu ce jourduy par quelc'ung, me samble qu'i passera bien ancores 15 jours avant que le paiement dé gens de guerre porroit ester issi, et vous asseur que c'est maintenan la plus povre chose de nostre camp que l'on en auroit pittié, car nous sommes issi maintenant sans ung denir' et que les souldas se meurte de fain et de froit, mais l'on ne ast non plus de souvenance de nous à la Court que si nous fussions tous mors. Je vous lés penser la bonne pacience que je doibs avoir..... Du camp, ce 29 de déc. Vostre bien bon mari,

A Madame la Princesse d'Oranges.

GUILLAUME de Nassau,

On voit déjà percer la répugnance du Prince contre Philippe II. Le Roi l'avoit fait Conseiller d'Etat, par Commission du 17 nov. 1555, pour en icelluy Conseil d'Estat assister nous et nostre Gouverneur-Général, le Duc de Savoye, Prince de Piedmont, vetc. A ceste cause et pour les grands sens, prudence, [dextérité], et expérience que sçavons estre en la personne de nostre très-chier Det féal cousin, Chevalier de nostre ordre, Messire Guillaume de

Docteur Frans Burckhart, auquel il communiquoit cest affaire, bien enclin au service de sa M., et nous sembloit que une bonne chaisne ne y seroit mal employée» (G.).

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Décembre.

1555. Nassauw, Prince d'Orenges, Conte du dit Nassau; en considéraDécembre. lion aussy des bous, léaulx, et agréables services qu'il a faicts à sa » M. l'Empereur, mon Seigneur et père, et à nous, et mesmes der>nièrement comme Capitaine-Général de nostre armée à Philippevil»le, et faict encoires journellement» (MS.). Mais il repoussoit presque les faveurs qu'on désiroit lui faire. « Avant le départ du Roi, avions renoncé au degré qu'avions au Conseil d'Estat, et à celuy » de Chef des finances, tant apparent pour gagner la vogue et suytte »de tous Estats; voire nous mettant quasi toute la superintendence des affaires ez mains, si eussions voulu;.... avons remis à sa M. >>l'un et l'autre des dits Estats, puisque n'y pouvions faire bon service, comme bien eussions désiré, opstant les trafiques des » autres: »Justification, p. 178a.— Le Roi néanmoins ne se laissoit pas rebuter. Comme sa M., par' cestuy nostre déport et renvoy »de noz Commissions, ne laissa de nous adjoindre souvent éz déli»bérations, nous nous en sommes en nostre possible acquittez. » 7, 7. Ses avances furent inutiles. Le Prince ne se fioit pas à ces démonstrations; le Roi le consultoit, il est vrai, mais suivoit d'autres conseils. Nous trouvant à grand crevecoeur de voir que quelques >> deux ou trois traversoyent ainsi la bonne intention de sa M.: » 1. 1. Déjà, redoutant l'influence des étrangers, il méditoit une résistance aux desseins de son nouveau maître. De ce >>temps là moy, et les autres Seigneurs, et plusieurs des plus »gens de bien et entendus de la Noblesse et du Peuple, trouvions >> bon de faire sortir du Païs les Espagnols....; mais, partie pour Dautres occupations, partie pour mon voyage et de quelques Scig»neurs en France,.... l'affaire fut interrompue et l'exécution empeschée: Apol. p. 392a.

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Le Prince d'Orange au Duc de Savoie. Sur des aides à la ville de Bois-le-Duc (G).

accorder par

Emmanuel-Philibert

1 Lisez pour.

Duc de Savoie, dit Tête de Fer, né

> tournant (?).

en 1528, Chevalier de la Toison d'Or en 1548, Général au siège 1556. de Metz, avoit reçu de Philippe II le Gouvernement-Général des Septembre. Pays-Bas. En 1557 il gagna la bataille de St. Quentin. En 1559 il épousa Marguerite de France, soeur de Henri II. Il mourut en 1

1580.

Monseigneur. Suivant ma dernière lettre que j'ay escript à v. Alt., les députtés du troisemme membre de Bolduc' sont venuz à ce mattin devers moy pour me remonstrer que, nonobstant leur pouverté et qu'i sont en [arrière] jusques à la somme de cent et cinquante [mil] florins, ilz n'ont volu délesser de moanstré [le désir] qu'il ont à faire très-humble service [au Roy; à] cest effect m'ont donné copie de [l'accord que] ilz ont amvoié à leur pensionair, qui [vat] avec ceste à v. Alt., par où [icelle porra] plus amplement veoir leur oppinion et, combien que leur dit opinion n'est du tout si [favorable] comme el debveroit estre, si és qui me [persuade] que par là l'on porra prendre bonne [occasion] de remounstré vivement aulx aultres deux membres le gran tort qu'il ont à refuser [ceste] si juste demande, véant qu'il peuvent [mieulx] considérer le dangier qui peult sourdre', en cas que nous ne volons aider nostre Prince, que le commun peuple, et me samble certes que ont bien gran tort les dit deux membres de le refuser si plat, comme ilz font, véant que son lé plus riches et qu'il auriont plus à perder3, si un inconvénient viendroit en ce païs fault d'argent, et véant que le dit troisiemme membre l'at accordé à peu près, qui ne seroit que bien de monstré qu'ilx ont faict comme bon subjects son tenu de faire, et qu'il ont faict en cela service au Prince, et que le Prince cognoit par cela la bonne

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