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mière infaillible pour prononcer sur le sens de sa Parole, Dieu veut que nous cherchions au contraire dans cette Parole une lumière infaillible pour juger l'enseignement d'un apôtre, d'un ange; combien plus celui d'un prêtre, d'un évêque, d'un pape ou d'un concile !

Vous avez la même doctrine en d'autres termes dans saint Jean : « Mes bien-aimés, ne croyez point à tout esprit; mais éprouvez les esprits pour savoir s'ils sont de Dieu; car plusieurs faux prophètes sont venus au monde. Connaissez à cette marque l'Esprit de Dieu : Tout esprit qui confesse Jésus-Christ venu en chair est de Dieu (1 Jean, IV, 1, 2). » Il faut qu'avec tous les fidèles vous éprouviez les esprits des docteurs avant de les croire, et que vous les éprouviez par leur doctrine. Mais comment le pourriez-vous autrement qu'en la comparant à la Parole de Dieu par vous-même? Si vous vous déchargiez de cet examen sur d'autres, vous retomberiez dans le péril auquel il doit vous soustraire: ceux que vous consultez peuvent vous séduire aussi bien que ceux au sujet desquels vous les consultez. Il y a danger avec tout homme; quand nous

nous serons servis d'un homme pour éprouver tous les autres, il restera à l'éprouver luimême, et vous ne le pourrez faire

Parole de Dieu.

que par la

Dira-t-on que vous vous trouvez réduite ainsi, en dernière analyse, à votre esprit particulier? Ce serait un pur sophisme. Vous ne consultez pas votre esprit, à la manière des rationalistes, comme un flambeau qui doit vous éclairer; mais vous consultez la Parole de Dieu avec votre esprit, comme avec un œil sans lequel vous ne sauriez rien voir. Il faut bien toujours en venir là; et M. l'Abbé, qui veut que vous consultiez l'Eglise, ne demande apparemment pas que vous la consultiez sans votre esprit. Tout ce que nous pouvons faire, c'est de prier Dieu de nous préserver d'erreur; et si nous le lui demandons sincèrement, il a promis de nous exaucer (1).

(1) « L'Eternel est bon et droit, c'est pourquoi il enseignera aux pécheurs le chemin qu'ils doivent tenir. Je te rendrai avisé, je t'enseignerai le chemin dans lequel tu dois marcher, mon œil sera sur toi (Ps. XXV, 1; XXXII, 8, etc. ). »

Après des témoignages si clairs, il serait superflu de multiplier les citations. Je me borne à vous indiquer encore trois ou quatre passages presque sans développement : « Toutes les choses qui ont été écrites auparavant ont été écrites pour notre instruction, afin que par la patience et par la consolation des Ecritures nous ayons espérance (Rom., XV, 4). »

«Nous avons aussi la parole des prophètes à laquelle vous faites bien d'être attentifs, et qui était comme une lampe qui éclairait dans un lieu obscur, jusqu'à ce que le jour ait commencé à luire et que l'étoile du matin se soit levée dans vos cœurs (2 Pierre, I, 19). » Saint Pierre loue les chrétiens qui méditent les écrits des prophètes, malgré ce qu'ils y trouvent encore d'obscurité : ne les louera-t-il pas aussi quand ils liront les parties plus claires des Ecritures, et surtout le NouveauTestament?

Dès le troisième verset de son Apocalypse, saint Jean déclare bienheureux celui qui la lit : « Bienheureux est celui qui lit, et ceux qui écoutent les paroles de cette prophétie, et qui gardent les choses qui y sont écrites; car le temps est proche. » Chacun conviendra

pourtant que ce Livre est le plus difficile de toute la Bible. L'avez-vous bien entendu, madame? «< Bienheureux celui qui lit ! » Ah! quand l'abbé Favien vous dit : « Ne lisez point,» et que l'Esprit de Dieu vous dit: «Bienheureux celui qui lit, » pourriez-vous balancer?

Je termine par un endroit de saint Paul qui explique pourquoi celui qui lit est bienheu– reux. «Mais toi, demeure ferme dans les choses que tu as apprises et qui t'ont été confiées, sachant de qui tu les as apprises; vú même que dès ton enfance tu as la connaissance des saintes lettres, qui te peuvent rendre sage à salut par la foi en Jésus-Christ. Toute l'Ecriture est divinement inspirée, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger et pour instruire selon la justice, afin que l'homme de Dieu soit accompli et parfaitement instruit pour toute bonne œuvre (2 Tim., III, 14-17). » Ces paroles, madame, n'ont pas besoin de commentaire ; qu'elles achèvent de vous déterminer. Votre désir n'est-il pas «< d'être accomplie et instruite pour toute bonne œuvre ? » Eh bien, le SaintEsprit vous en indique le moyen, et vous l'in

dique même pour vos jeunes enfants; c'est la «< connaissance des saintes lettres. Ce sont elles qui peuvent vous rendre sage à salut par la foi en Jésus-Christ. » Prenez-les donc, et lisez.

QUATORZIÈME LETTRE.

M. MERCIER A LUCILE.

SUITE DE LA TROISIÈME PREUVE. La Bible interprétée par le Saint-Esprit.

Ma dernière lettre se terminait par ces mots: Prenez et lisez. Mais on vous dit: Si vous lisez vous-même les Ecritures, vous devez craindre de ne pas les comprendre; un livre obscur par son antiquité, obscur par la profondeur des sujets qu'il traite, obscur enfin par cela même qu'il vient de Dieu.

Soyez tranquille, madame; Dieu, qui vous commande de lire la Bible, saura bien pourvoir à ce que vous ne vous perdiez pas en lui obéissant. Mais au moment de vous montrer

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