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1565. sans le Roy. Lors, dit il, vouldra le Cardinal en présence du Août. Roy demander compte au Prince des choses passées; je

luy dis que je n'en sçavoye rien, ny ne le croyoye, car il suffisoit à v. S. estre bien asseurée que le Roy et tous ceulx de son Conseil, et ceulx qui n'ont heu passion en ceste affaire, sçavoyent bien que il n'y avoit que [conter'], et que peult-estre le temps ouvriroit les yeulx à ces Seigneurs avant la venue de sa M., et pensoye que jà aulcungs congnoissoient combien ilz avoient estez fourcomptez, car v. S. n'estoit maling pour procurer secrè tement de leur nuyre, ny l'avoit faict, et que elle n'estoit ambitieuse pour leur empescher l'entremyse aux affaires, pour l'avoir seulle, ne s'estant réservé que une place

de conseillier, et, ce non obstant, avoit travaillé, comme si tout le faiz de la compaignie eust esté seur luy, pour soulager les autres et accélérer les affaires, dont l'on luy avoit monstré bien petit grey, et pourtant luy conseilloyje tant plus de se reposer et prendre le bon temps avec le repos d'esprit qu'elle avoit. Il me demanda comment ces malcontentement de Renard estoit venu, et que de longtemps il avoit dit aulx autres qu'il luy sembloit qu'il estoit bien fin pour eulx: je luy racompté ce que je sçavoye de Renard dois la première congnoissance jusques à la démonstration de son ingratitude. Il monstra cecy luy estre nouvelle. Je luy dis dadvantage qu'il pouvoit veoir combien v. S. avoit désiré aller le droit chemin, sans monstrer, ny par soy, ny par les siens, aulcungs sentement'; car je n'avoye laissé, estant son frère, de veoir les Seigneurs, et mes frères semblablement, et de recepvoir et traicter MM. de Hornes et Montigni, qu'eux ilz m'ont

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faict ceste faveur, qu'ilz n'entroient en vostre maison, et 1565. pouvoit le dit Conte estre bien asseuré que, si j'eusse Août. sceu en cela vous faire déplaisir, ny je ne fusse entré en la maison des Seigneurs, ny les eusse receu en la mienne, pour le moings de si bon cueur, et que je l'asseuroye que encoires an partement v. S. désiroit veoir MM. d'Egmont et Oranges, et que je ne fus de cest advis, craignant que peult-estre ilz n'eussent prins ceste courtoysie comment' elle méritoit, et peult-estre non seulement ne l'eussent ainsi receue, mais eulx ou leurs gens s'en fussent mocquez, ou eusent fermé la porte à v. S., ou faict autre chose que n'eust été convenable, atendu que j'avoye esté vers tous les deux et, m'ayant faict beaucop d'honneur et monstré de leur grâce beaucop d'amitié en mon particulier, ilz ne m'avoient dit ung seul mot de v. S., ny moy à euls. Il me dit qu'il estoit fort marry que lors je ne me meslasse en cecy; car il sçavoit bien qu'il leur avoit souvent ouy dire qu'ilz estimoient beaucop de moy, pour ce que j'estoye franc, ouvert, et libre, moyennant que v. S. ne me gasta, et qu'il heut pour certain je eusse beaucop faict, et n'y avoit en tout cecy heu que ung mal, que nul ne se mit entre deux... Vienne, 19 août.

LETTRE CXV.

Le Prince d'Orange au Comte Louis de Nassau. Il désire

sa venue.

Mon frère. J'ay receu avanthier bien tart vostre lettre, et vous eusse hier respondu, mais Madame alloit à la chasse où eumes certes ung gran plaisir, car il vint vi

y

I comme.

1565. ou vii gran cerfs et en primes que deus..... Pour venir à Août. respondre à vostre lettre, je trouverois bien nécessaire

que, par vostre présence, Madame nostre mère et mes
frères fussent bien informés combien qu'il nous amporte
le faict de mon frère le Conte Henri, affin qu'ilx y volus-
sent prendre une telle considération, que l'on sceusse
ung fois une totale fin, pour ce' point rompre la teste en
vain ; d'aultre part aussi vous sçavés comme je suis astheu-
re seul issi, de sorte que je désirerois bien vostre pré
sence pour plusieurs choses trop longues à escrive, et
voi bien que avés bien des affaires de l'aultre costé aussi,
de sorte que ne sçay que dire, sinon qu'il me samble que
si vostre absence ne seroit plus que xv jours, que porriés
faire ung tour en ce temps à Dillenbourg, mais si ce
debvroit estre pour ung mois, aimerois mieulx
aimerois mieulx que leur
mandissiés le tout par escrit et voir la responce qu'ilx
vous donneriont. Elle porra ester telle que porriés remes-
tre vostre allée par delà pour ung aultre fois, attendant
que aurions mis quelque ordre à nos affaires issi; néa-
moings le remés à vous d'en faire comme vous semblerat
le melieur...

Mons' de Brederode m'at escript comme Mons" le Duc de Clèves viendrat à Vianen, me priant m'y voloir trouver. Je luy ay rescrit que, sassant le jour préfix, que je me trouveray. Je vauldrois bien que fuissiés là aussi, mais il fauldroit avoir cinq ou six cors' pour les amvoier l'ung deçà et l'aultre de là.... De Brusselles, ce xxii d'aust Æo 1565. Vostre bien bon frère à vous faire service,

GUILLAUME DE NASSAU,

A Mons' le Conte Louys de Nassau, mon bon frère.

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+ LETTRE CXV.

Le Cardinal de Granvelle au Baron de Bollwiler. Entre- 1565.

*

vue de Bayonne (MS. B. GR. XIX. p. 207).

Voyez p. 380 et 382, et v. Raumer, Briefe aus Paris, I. p. 102-112. St. Sulpice, dans une audience auprès de Philippe 11, et le Duc d'Albe, dans une conversation avec cet Ambassadeur ( 7. p. 109), dissimulent réciproquement le désaccord. De même le Roi écrit le 25 sept. à la Duchesse de Parme que son épouse a trouvé la Reine-mère et le Roi de France «optime animatos erga ea quae agitata sunt consilia: » Strada, I. 181. Dès lors on comprend que Strada ait pu dire, touchant la supposition mentionnée ci-dessus (p. 380); « id quod mihi neque abnuere neque affirmare »promptum fuerit: » p. 182. - Le Roi donnoit donc parfois à sa soeur des espérances que lui-même ne partageoit point.

....S'est passée l'entrevue en festins et sans aultre négociation d'importance; bien ont voulu les François, à leur accoustumée, mectre en avant mariage et aultres practiques, que, comme je tiens, ilz faisoyent pour embarquer le Roy nostre maistre en quelque emprinse, que leur est chose toute ordinaire, et puis après donner umbre contre sa M. en Allemagne, Italie, et ailleurs, et pour l'envelopper de fraiz et luy susciter quelque trouble; mais Monsieur le Duc d'Albe, comme saige et prudent, les a très-bien entendu et s'en est sceu fort bien démesler.

...Je me doubte que la Royne-mère estudie plus à se maintenir elle-mesmes en auctorité et au gouvernement qu'elle tient présentement de la France, estant longuement persuadée que pour ce faire il convient maintenir les deux parties, que, comme je tiens, sera la ruyne du Royaulme et du Roy son filz... Besançon, 22 août.

Août.

LETTRE CXVI.

1565. Le Prince d' Orange au Comte Louis de Nassau. Nouvelles de Hongrie.

Août.

Mon frère. Vous aurés entendu, par ma dernière, comme je suis bien d'intention de demander quelque aide par tout le territoire de la Seigneurie de S. Vit, vous priant pour tant y voloir prendre la paine de vous y transporter, car il n'y porra jammais venir mieulx à propos d'avoir quelque chose que maintenant. Je vous amvoie cy joinct quelques lettres de crédence, en cas que en aiés de besoigne, que vous en puissés aider. Je vous amvoie quant et quant les novelles qu'ey hier receu de [Stopio], vous priant en voloir faire part à Mons' le Marquis de Berghes, ensamble des mavéses novelles que receumes hier, assavoir de la perte du château que les Turqs aviont assiégé en Hongrie, le nom' m'est oblié; enfin avons faict une grande perte, selon que l'Ambassadeur de l'Empereur m'at dict, qui est venu passé deux jours d'Angleterre, et vint assés content de la Royne et avecque bon espoir que sa négociation aura bon fin... Brusselles, 24 aoust. Vostre bien bon amy et frère à vous faire service, GUILLAUME DE NASSAU,

A MT le Conte Louis de Nassau, mon bon frère.

LETTRE CXVII.

Le Prince d'Orange au Comte Louis de Nassau. Nouvelles d'Espagne.

Le 7 nov. 1564 l'on mande de Salins au Cardinal: « Moron doit

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