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habt, so grosz hatt gemacht, und ire Ma'. ingebilt das 1565. itzunder die rechte zeit ist solche und dergleichen sachen Novembre. uff ein endt zu brengen. E. L. können gedencken in was beschwerung ich mich dismals befunden.

LETTRE CXXII,

Le Comte Guillaume de Berghes au Prince d' Orange.
Affaires particulières.

Monsr. Il ne m'a été possible sçavoir advertir plustost vostre Seigneurie touchant du gentilhomme quy devoit livrer les deniers, pour l'occasion de la journée que j'ai tenue avec monsr. le Duc de Clèves, laquelle a esté de longue durée; attendu que je pensoie moy mesme en personne vous en venir raporter la responce, au moyen que j'avoye fait compte de me venir trouver aux nopces de la princesse de Pourtugal pour satisffaire à ma promesse: parquoy suplie vostre Sri ne le vouloir prendre de mauvaise part, ayant certes esté bien mary d'avoir esté aussy surprins: car monsr. de Nuenar de mesmes et moy n'en avons rien sceu, sçavoir jusques à tant que tout a esté passé: prie pourtant vostre Sri me tenir pour excusé : au surplus ay fait mon myeulx pour mettre l'intention de vostre Sri en et' au regard du dit gentilhomme duque! n'ay rien sceu obtenir, comme vostre Srie pourra veoir par la responce d'icelluy cy jointe... Escripte de Bergue, 24 de

novembre 1565.

L'entièrement serviteur de Vostre Srie,
GUILLAUME De Berghe.

A Monsieur Monsieur le

Prince d'Orange.

Il y a une déchirure.

LETTRE CXXII.

1565. Viglius au Cardinal de Granvelle. Le Roi ne veut aucune modération des Placards (Ms. B. GR. XXI. p. 154).

Novembre.

...La Duchesse receut la résolution du Roy sur le faict de la Religion et changement de gouvernement le 5 de ce mois, mais ne fist semblant jusque à huict jours après, du moins au Conseil, combien que les bailles fussent incontinent plaines. Dieu sçait qué visaiges ilz ont monstrez et qué mescontentement ilz ont, voyans l'absolute volunté du Roy à l'endroict l'observance des placarts sur le faict de la Religion et l'inquisition accoustumée, que sa M. veult qu'on continue et qu'elle soit favorisée. Mais elle n'a rien déclairé au Conseil touchant le gouvernement, sinon que sa M. a choysi pour président du Conseil d'Estat Tisenach (1) et Hoppérus en son lieu, que ne leur plaist guères, de tant qu'ilz eussent bien voulsu retenir le dit Hoppérus, qui se sçavoit assés accommoder avec eulx, et l'appelans l'autre Cardinaliste: aussi que sa M. avoit ordonné que le Duc d'Arschot fut appellé au Conseil d'Estat, ce que les Seigneurs ne sçaivent dont il soit procédé, , ayans iceulx désiré que le Marquis de Berges, le Sieur de Montigny, et Noircarmes y fussent mis. L'Ambassadeur d'Angleterre a mis paine de les rappaiser, ne sçay avec quel effect; bien parlent-ilz de laisser et abandonner le tout, du moins de ne se trouver si souvent et se tenir pour deschargez, si les choses vont aultrement que bien, et samble Madame estre de cecy assez perplexe, et non sans raison, ayant aliéné de soy ceulx qui du com.

(1) Tisenach: p. 320.

mencement faisoient leur mieulx de l'assister et les des- 1565. auctorisé le plus qu'elle a pen. — Pour le présent l'on est Novembre. délibérant sur l'exécution de ce que sa M. a mandé au faict de la Religion. Les Seigneurs disent à tous propos qu'ilz n'y sçavent adviser, mais puisque le Roy le commande si expressément, qu'ilz n'y veullent contredire (1), mais que la chose ne passera sans hazard et inconvénient, et que sa M. regarde de le remédier. Je vous escripray cy-après plus de particularités, voyant le progrès de ces affaires. Ilz imputent une partie de ceste si absolute response au frère Lorenzo (2), Espaignol, prédicateur à Bruges, que a esté vers le Roy en Espaigne et l'informe de tout, et imputent à luy la mort naguerres advenue de M. Corneille Baesdorp, pour le regret qu'il avoie prins d'estre déféré vers sa M. comme fauteur des héréticques, mais je ne le sçaurois croire.... Bruxelles, 30 nov.

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Viglius au Cardinal de Granvelle. Situation critique des affaires (MS. B. GR. XXI. p. 161). .

...Barlaymont at esté joyeulx des recommandations de Granvelle, et m'at commandé de luy rendre les siennes bien affectueuses.

Il dit

que

les Seigneurs ne furent jamais si mal content

(1) contredire. Voyez p. 448.

(2) Lorenzo. Le 4 jauv. 1566 le Père Lorenzo de Villavicencio écrit an Cardinal, lui recommandant: que s'il est placé sur le trône Pontifical, il se souvienne des maux de l'Eglise des Pays-Bas. (MS. B. GR. xx11. p. 5).

1565. comme il est à présent, qu'ils imputent à Granvelle, BerDécembre. laymont, et Viglius que le Roy n'at faict le changement,

que l'on l'at de rechief pressé pour l'appoincter avec les Seigneurs, qu'il at respondu qu'il ne fault appoinctement où il n'y a offense et qu'il at tousjours désiré et désire encores fairre tout plaisir et service; qu'il crainct que Aerschot ne se laisse abattre pour ceque l'on y labeure' fort, et qu'il est légier; je dictz que je ne le croioys, mesmes estant la venue du Roy si proche et que j'espérois, entrevenant maintenant au Conseil-d'Estat, comme il faict, il s'en trouveroit avec Viglius, soubstenu et plus fort, pour ce qu'il ose parler. Il dict qu'il estoit ainsi et qu'il estoit fort joyeulx de ce que le Roy luy avoit miz.

Il me dict que Madame prend ung terrible chemin et que, si elle demeure encores deux ans, qu'elle gastera

tout.

Il dict qu'elle ne le peult veoir ny sentir, et qu'elle vad gaignant Hopperus, mais qu'il luy a dict qu'elle se garde ne deflectat a voluntate Regis, et qu'il crainct que cecy ne sera son cas. Il dit que les Seigneurs font grand fondement sur le retour du Turcq, dont Madame ast monstré lectres qu'il arme plus fort que devant, par où que l'on espère que la venue du Roy s'empeschera. Je luy dictzs que je tiens le contraire, pour ce qu'en ce cas il sera plus pressé de se haster. Il dit que Egmont et Oranges se veuillent retirer en leur Gouvernement, et qu'il pense que c'est affin qu'ils ne soient présens si quelque esmotion vient, et qu'il prioit Dieu que l'on ne la y meict et feit venir. Il dit que la religion se perd, et qu'il y a des gentilzhommes qui osent dire qu'ils ayment mieulx de tout perdre que la nouvelle

travaille.

religion; mais certes je crois que, venant le Roy, ilz use- 1565. ront d'aultre langaige. Il dit qu'i! at icy rescript clèrement Décembre. son intention quant à la Religion, et que le privé Conseil demeure. Quant aux finances, que sa Majesté se remect de s'y résouldre jusques à la venue de Tisnacq, mais qu'il at déjà gaigné la main et escript ce que le changement emporteroit: il dict aussi que Egmont se plainct merveil leusement, disant qu'il ne peult ni ne veult contester contre son maistre, mais que, si c'estoit ung aultre, qu'il diroit qu'il ne faict comme il luy avoit dict..... 2 déc. 1565.

Le 3 déc. Viglius écrit, de Bruxelles, au Cardinal: « Je ne sçay encores que' résolution prendront ces Seigneurs, qui très tous >sont marmousez' contre le Roy, à cause qu'i ne pourvoit aux affaires à leur appétit et ne veult croire leur conseil. Je vouldrois >> bien veoir le jour que fussions délivrez de ces misères, et ne >>deussions tousjours nager contre les eaus, combien que je me tire >> hors des affaires tant que je puis, et estant venu le Sieur Tisenach avec le tiltre et charge de président d'Estat, je laisseray à lui soucier, et si rex rempublicam et relligionem salvam vult, il est >plus que temps qu'il viegne» (MS. B. Gr. xx1. p. 192).

Et le 9 décembre: « Il y a aussi très-grande jalousie, quoy que »l'on dissimule, entre Orange et Egmont, d'aultant que Madame appelle, fait asseoir et boit premier à la femme d'Egmont, et que celle de Oranges est longuement debout, avant que povoir avoir >chayze...; dont je sçay que Oranges se ronge le coeur; car il est »[ataché] cum mulo domestico que at esté à la feste... Les Seigneurs peuvent mal croire la venue du Roy; touttefois [on] l'asseure fort et ferme, et il n'y a que bien, car c'est pour animer les bons et >> donner craincte aux aultres... (MS. B. M. 111. p. 165.)

quelle. 2 courroucés, murmurant (marmouser, id est, remuer les lèvres).

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