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un palais. Une chaussée appelée via regia, pour la distinguer d'une autre chaussée construite par les Romains, servait alors de communication entre Douzy et Attigny, autre résidence rovale.

DOYAT (Jean de), mal à propos nommé Doyac par quelques auteurs, procureur général au parlement de Paris, conseiller de Louis XI, et gouverneur du haut et bas pays d'Auvergne, naquit, vers l'an 1445, au château de Doyat, sur les frontières de l'Auvergne. S'étant opposé avec fermeté aux progrès de la puissance de Jean II, duc de Bourbon, qui cherchait à se rendre indépendant, il s'attira les bonnes grâces du roi, qui lui accorda dès lors une faveur aussi intime qu'à Olivier le Daim. Mais à la mort de Louis, Doyat fut privé de ses emplois, dépouillé de ses biens, fouetté publiquement après qu'on lui eut coupé les oreilles et percé la langue d'un fer chaud; puis il fut banni du royaume par le crédit du duc, dont la vengeance s'appesantit jusque sur les frères de cet infortuné. Charles VIII, à sa majorité, ayant reconnu que l'on avait abusé de son nom pour commettre ces iniquités, chercha à les réparer en réhabilitant Doyat, qui mourut vers 1499, après avoir été remis en possession d'une partie de ses biens.

DOYEN, decanus, titre commun à plusieurs sortes de fonctions et de dignités. Ainsi l'on appelle doyen d'un chapitre, celui des chanoines qui préside ses confrères, soit à titre d'ancienneté, soit parce qu'il est premier en dignité. L'institution des doyens de chapitres est très-ancienne; elle paraît remonter aux premiers siècles de l'Eglise, du moins pour les chapitres de cathédrales. Le premier des officiers municipaux de la ville de Verdun portait autrefois le titre de doyen des bourgeois.

Dans les parlements, on donnait celui de doyen des doyens au plus ancien des maîtres des requêtes.

Dans certains monastères, les religieux étaient divisés par dizaines, dont chacune avait pour chef un

moine nommé doyen du monastère. On appelait doyen rural un dignitaire ecclésiastique qui avait le droit d'inspecter les cures des campagnes et les doyennés d'un diocèse.

Aujourd'hui, l'on donne encore le titre de doyen aux chefs des différentes facultés, des barreaux établis près des différents tribunaux ; enfin, on appelle doyen d'âge celui qui, dans une assemblée, est chargé de la présidence, à défaut de président, élu ou nommé.

DOYEN (François), peintre, naquit à Paris en 1726, étudia la peinture à l'école de Carle Vanloo, et obtint à vingt ans le prix de Rome. Arrivé dans cette ville, il étudia spécialement les ouvrages d'Annibal Carrache et de Cortone. De retour en France, il peignit son tableau de la Mort de Virginie, qui eut un grand succès, et lui valut, en 1758, le titre d'agréé à l'Académie. Le comte de Caylus, Watelet, le duc de Choiseul, se déclarèrent alors ses protecteurs, et lui firent avoir des travaux. Chargé de peindre pour l'église de Saint-Roch la Peste des Ardents, il partit pour la Flandre afin d'étudier les maîtres de ce pays. A son retour, il alla observer les malades dans les hôpitaux, et travailla à son tableau avec une persévérance peu ordinaire à cette époque; aussi ce bel ouvrage, qui est resté le chef-d'œuvre de Doyen, eut-il le plus grand succès. Nommé professeur à l'Académie, Doyen fut chargé des peintures de la chapelle de Saint-Grégoire, confiée précédemment à Vanloo, qui venait de mourir. Doyen peignit ensuite successivement l'Adoration des Mages et le Triomphe de Thétis. Ce dernier tableau exécuté pour la cour, était gracieux, sans avoir rien de l'afféterie et du mauvais goût trop à la mode à cette époque; aussi acheva-t-il de placer Doyen parmi les peintres novateurs opposés à ceux de l'école facile du dixhuitième siècle. Le grand tableau de la Mort de saint Louis, qu'il peignit pour l'école militaire, est encore une de ses belles conceptions. C'est la dernière œuvre qu'il fit pour la France. Appelé depuis longtemps en Russie

T. VI. 41° Livraison. (DICT. ENCYCL., ETC.)

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par l'impératrice Catherine, il se décida enfin à partir pour Saint-Pétersbourg, où il fut nommé professeur de l'académie de peinture, et chargé de nombreux travaux. Il peignit les plafonds de la salle Saint-George, de la chambre à coucher de l'empereur (Paul I), et de la bibliothèque de l'Hermitage. Il mourut en 1806, après avoir passé seize ans en Russie. Ses principaux élèves sont Valenciennes et Lethiere.

DOYENNÉ. C'était à la fois le titre et la dignité de doyen en général, et l'une des divisions du diocèse dans l'ancienne division ecclésiastique.

DRACY LE FORT, ancienne seigneurie de Bourgogne, aujourd'hui du département de Saône-et-Loire, érigée en comté en 1754.

DRAGEOIR. A la table du roi et des grands régna longtemps la coutume de servir, dans une boîte d'or, d'argent ou de vermeil, appelée drageoir, des épices et des dragées plus fines, plus choisies que celles qui composaient le dessert, et qui étaient des tinées aux convives. Ordinairement un écuyer présentait le drageoir à son maître, et à son maître seul, à moins que celui-ci, voulant honorer particulièrement un de ses commensaux, ne le lui envoyất. A l'entrée que fit à Paris Charlotte de Savoie, femme de Louis XI, la ville lui présenta, entre autres dons, « plusieurs drageouers, « dit Comines, tous plains d'épiceries « de chambre et belles confitures (*). » Le duc Philippe de Bourgogne, dit Aléonore de Poitiers, avoit 3 drageoirs valant 30 et 40 mil écus pièce. »

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Il y avait de petits drageoirs qu'on portait en poche pour se parfumer la bouche ou se fortifier l'estomac. D'Aubigné remarque que le duc de Guise tenait à la main son drageoir lorsque le roi le manda pour le faire assassiner. Henri III lui-même en portait d'habitude, ainsi que ses courtisans.

(*) La même princesse s'étant rendue à Amiens en 1464, le corps de ville lui fit hommage de deux drageoirs garnis d'argent doré, du poids de vingt marcs.

Les dragées étaient considérées comme un don fort honorable. L'Étoile rapporte qu'à l'entrée de Henri IV à Paris MM. de la ville lui présen«tèrent de l'hypocras, de la dragée et distribuées au nouvel an et après les « des flambeaux. Les bonbonnières baptêmes sont un vestige des anciennes coutumes. (Voyez aussi ÉPICES.)

lequel l'histoire a flétri les persécuDRAGONNADES. -- C'est le nom par tions dirigées contre les réformés sous le règne de Louis XIV. Ce fut en Poitou, province pleine de protestants, que Louvois fit, pour la première fois, sion. Dans une lettre du 18 mars 1681, usage de ce terrible moyen de converla province, que, d'après les ordres il annonçait à Marillac, intendant de giment de cavalerie. « Sa Majesté troudu roi, il envoyait en Poitou un ré<< vera bon, disait-il, que le plus grand << nombre des cavaliers et officiers « soient logés chez les protestants; << mais elle n'estime pas qu'il les y faille

loger tous... Si, suivant une répar« tition juste, les religionnaires en devoient porter dix, vous pouvez leur << en faire donner vingt.

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rillac commença à torturer les réforAinsi stimulé par le ministre, Mamés de la manière la plus affreuse. vince; l'intendant les faisait passer par « Les dragons arrivèrent dans la proplus de huguenots, et ne les logeait les villes et les bourgs où il y avait le que chez eux, quatre à quatre, cinq à cinq, même chez les plus pauvres et chez les veuves qui, jamais jusque-là, soldat; les curés les suivaient dans les n'avaient été exposées à l'insolence du sieurs, c'est l'intention du roi que rues, en leur criant: « Courage, meset saccagés. » Les dragons entraient ces chiens de huguenots soient pillés dans la maison l'épée haute, souvent en criant: Tue! tue! pour alarmer les femmes; ils se faisaient livrer, par de mauvais traitements, tout ce qui avait qu'ils ne pouvaient consommer; ils quelque valeur; ils détruisaient ce exigeaient pour leur dessert une ou deux pièces d'or chez les plus aisés; ils outrageaient par leurs propos, par

leurs actions, la pudeur domestique; souvent ils traînaient à l'église, par les cheveux, la maîtresse de la maison ou les enfants, et ils répétaient que le curé, le juge, l'intendant les avaient avertis que tout leur était permis, excepté le viol et le meurtre (*). »

Ces odieuses persécutions semblèrent avoir atteint leur but; chaque jour arrivaient à la cour de nombreuses listes de convertis que Louvois montrait avec triomphe à Louis XIV. Mais quelques réclamations des malheureux protestants purent néanmoins arriver jusqu'aux oreilles du roi ; et elles signalaient de telles violences qu'on résolut de suspendre pendant trois ans l'emploi des dragons que la voix publique avait déjà surnommés les missionnaires bottés.

Mais, en 1684, les dragonnades recommencèrent. Louvois ordonna au marquis de Boufflers d'entrer avec un corps d'armée dans le Béarn, afin de seconder l'intendant Foucault dans la conversion des habitants presque tous calvinistes; et les rigueurs s'étendirent bientôt sur le reste du royaume. On ne peut lire sans indignation les cruautés et les dévastations de toutes sortes commises par les gens de guerre. Laissons parler un historien contemporain. «Parmi les secrets que Foucault apprit aux soldats pour dompter leurs hôtes, il leur commanda de faire veiller ceux qui ne voudroient pas se rendre à d'autres tourmens. Les soldats se relayoient pour ne pas succomber eux-mêmes au supplice qu'ils faisoient souffrir aux autres. Le bruit des tambours, les blasphèmes, les cris, le fracas des meubles qu'ils brisoient ou qu'ils jetoient d'un côté à l'autre, l'agitation où ils tenoient ces pauvres gens pour les forcer à demeurer debout et à ouvrir les yeux, étoient les moyens dont ils se servoient pour les priver de repos. Les pincer, les piquer, les tirailler, les suspendre avec des cordes, leur souffler dans le nez la fumée du tabac, et cent autres cruautés, étoient le jouet de ces bourreaux,

(*) Sismondi, t. XXV, p. 498.

qui réduisoient par là leurs hôtes à ne savoir ce qu'ils faisoient, et à permettre tout ce qu'on vouloit pour se tirer de ces mains barbares... Il n'y avoit point de meubles précieux, ou chez les riches marchands, ou chez les personnes de qualité, qu'ils ne prissent plaisir à gâter. Ils ne mettoient leurs chevaux que dans des chambres de parade. Ils leur faisoient litière de ballots de laine, ou de coton ou de soie; et quelquefois, par un barbare caprice, ils se faisoient donner le plus beau linge qu'il y eût, et des draps de toile de Hollande, pour y faire coucher leurs chevaux..... Ils avoient ordre même de démolir les maisons des prétendus opiniâtres. Cela fut exécuté dans toutes les provinces... Dans les lieux où les gentilshommes avoient ou des bois ou des jardins, ou des allées plantées de beaux arbres, on les abattoit sans formalité ni prétexte... Dans les terres même des princes, on logeoit des troupes à discrétion. Le prince de Condé voyoit, pour ainsi dire, des fenêtres de sa maison de Chantilly, piller ses sujets, ruiner leurs maisons, traîner les inflexibles dans les cachots... Du seul village de Villiers-le-Bel, il fut emporté par les soldats, ou par d'autres voleurs qui prenoient le nom de dragons, plus de 200 charretées de bons meubles, sans compter ceux qu'on brûloit et ceux qu'on brisoit (*). »

Ces horribles persécutions eurent un plein succès. Les conversions ne se firent plus individuellement, mais par villes entières. Le Béarn tout entier se fit catholique. Il en fut à peu près de même pour le bas Languedoc, le Dauphiné, le Vivarais et les Cévennes, où s'étaient succédé les insurrections, les amnisties niensongères et les supplices. La Rochelle et Montauban, ces deux capitales du protestantisme français, cédèrent comme les autres, et la conversion en masse y fut votée par l'assemblée des bourgeois. Ce fut dans ees circonstances que fut signée la révocation de l'édit de Nantes. L'aveu

(*) Histoire de l'édit de Nantes, t. V, liv. xxii.

glement et l'enthousiasme furent alors portés au comble à la cour; et, au récit des horribles cruautés qui précédèrent et suivirent cette désastreuse mesure, à la lecture des éloges que lui donnèrent à l'envi presque tous les écrivains du grand siècle, depuis Bossuet et Fléchier jusqu'à madame de Sévigné, on se refuse à croire que de telles violences aient été ordonnées par la cour la plus polie et la plus civilisée du monde. (Voyez CÉVENnes, CAMISARDS, ÉDIT DE NANTES.)

DRAGONS. C'est en 1558 que fut créé, par le maréchal Charles de CosséBrissac, commandant les armées françaises dans le Piémont, le premier corps de dragons. C'était un corps d'arquebusiers à cheval, qui devaient se transporter le plus rapidement possible d'un point à un autre, et mettre pied à terre pour combattre. On les plaçait habituellement sur les ailes, dans des postes avancés, aux passages des rivières, des défilés, des ponts, etc. On s'en servait aussi pour éclairer la marche, pour harceler l'ennemi, pour couvrir le quartier général, et toujours à la tête et à la queue des colonnes. Dans les dernières guerres de Louis XIV, ils combattaient en ligne, et rendirent de grands services par la vivacité avec laquelle ils chargeaient l'ennemi, et par la promptitude avec laquelle ils se portaient sur le point où leur présence était jugée nécessaire. Dans les siéges, on en plaçait des détachements dans les boyaux, près des têtes de sape, et là ils servaient de tirailleurs, et éloignaient à coups de fusil tout ce qui se présentait.

A cette époque, les dragons portaient une espèce de bonnet à queue, ou plutôt un chaperon, mais ils ne s'en servaient que dans les revues du roi, des princes, ou lorsque le général en donnait l'ordre. A la revue des inspecteurs, ils attachaient leurs chaperons sur la tête de leurs chevaux, et s'en servaient lorsqu'ils allaient au fourrage, pour ne pas gâter leurs chapeaux. Le colonel général des dragons ne mettait jamais son bonnet que pour les revues du roi.

Les drapeaux et les étendards des dragons étaient différents de ceux des autres corps de l'armée; leurs drapeaux étaient beaucoup plus petits que ceux de l'infanterie, et leurs étendards, que l'on appelait guidons, beaucoup plus longs que ceux de la cavalerie.

Louis XIV nomma, en 1668, le duc de Lauzun colonel général des dragons. Ces troupes formaient alors deux régiments, connus sous les noms de la Ferté et du Roi. Elles en formaient quatorze en 1669. Ce nombre fut porté à vingt-six en 1688; l'année suivante, le cardinal de Furstemberg fit présent au roi de deux nouveaux régiments de cette arme; on en créa sept au mois d'octobre 1689, et huit autres en 1690, ce qui faisait, pour cette arme, un total de quarante-trois régiments.

Aux batailles de Rocroi, de Nordlingen, de Cassel, de Calcinato, aux combats d'Altingen, de Binch, de Sintzheim, de Rheinfeld, de Minden, Steinkerque, Carpi, Crémone, Donawerth, Oudenarde et Rumersheim, au passage du Rhin, en 1644, et de l'Ill, en 1674, au siége de Mayence, à la prise de Cocheim et à celle de Nice, enfin dans beaucoup d'autres rencontres, les dragons se distinguèrent d'une manière toute particulière, et contribuèrent au succès de nos armes.

En 1697, à la paix de Riswick, vingthuit régiments de dragons furent supprimés. Le nombre des régiments de dragons se trouva donc réduit à quinze, mais, par suite d'augmentations successives, il y en avait encore trente régiments en 1704. Vers cette époque, l'uniforme était, habit, doublures et veste rouges, avec parements verts. L'équipage du cheval était en drap bleu, bordé de blanc.

Sous le ministère du maréchal du Muy, treize régiments furent de nouveau supprimés. M. de Saint-Germain en rétablit sept.

En 1789, les six régiments de dragons de Boufflers, de Languedoc, de Deux-Ponts, de Durfort, de Montmorency et de Ségur, formèrent les six premiers régiments de chasseurs.

Par suite des dispositions de la loi

du 1er janvier 1791, tous les régiments quittèrent les noms sous lesquels ils avaient été désignés jusqu'alors, pour prendre le numero de leur rang d'ancienneté de création. Ainsi le régiment Royal devint 1er régiment de dragons; Condé, 2; Bourbon, 3; Conti, 4o; Colonel général, 5o; de la Reine, 6o; Dauphin, 7; Penthièvre, 8; Lorraine, 9; Mestre de camp général, 10; Angoulême, 11; Artois, 12; Monsieur, 13; Chartres, 14°; Noailles, 15; Orléans, 16; Schomberg, 17"; du Roi, 18. Les volontaires d'Angers, créés le 24 février 1793, et les dragons de Jemmapes, créés le 18 mars de la même année, prirent les numé

ros 19 et 20.

En 1802, il y avait vingt et un régiments de dragons. Leur uniforme était vert, avec le collet, les revers et les parements de couleurs différentes suivant le régiment. Le casque avait remplacé le chapeau. En 1804, il y en avait trente régiments. Ce nombre fut maintenu jusqu'à la restauration. Cependant, en 1812 et 1813, il n'y avait réellement que vingt-quatre régiments de dragons, car quelques numéros ne figuraient que pour mémoire, attendu que, par décret du 15 juillet 1811, six régiments avaient été convertis en chevau-légers-lanciers.

Lors de la réorganisation de l'armée, le 12 mai 1814, les dragons furent réduits à quinze régiments, dont les huit premiers prirent les noms de régiments du Roi, de la Reine, du Dauphin, de Monsieur, d'Angoulême, de Berry, d'Orléans et de Condé; les autres conservèrent leurs numéros.

Pendant les cent jours, l'empereur remit l'armée sur le pied où elle était avant la restauration; mais le 16 juillet 1815, Louis XVIII réduisit l'arme des dragons à dix régiments, qui pri rent les dénominations suivantes, savoir le 1, dragons du Calvados; le 2o, du Doubs; le 3o, de la Garonne; le 4, de la Gironde; le 5o, de l'Hérault; le 6o, de la Loire ; le 7o, de la Manche; le 8, du Rhone; le 9o, de la Saone; et le 10°, de la Seine. L'uniforme était vert, avec les revers écar

late pour les 1er et 2°; jonquille pour les 3 et 4°; aurore pour les 5 et 6°; rose foncé pour les 7 et 8°; cramoisi pour les 9 et 10°. Le pantalon était gris. Tous ces régiments étaient à quatre escadrons; ils furent augmentés de deux escadrons le 26 février 1823.

Le 27 février 1825, les dragons furent portés à douze régiments, toujours à six escadrons chacun. Les 7o, 8, 9 et 10° de dragons passèrent dans les cuirassiers, et conservèrent, dans cette arme, leurs numéros. Les douze régiments de dragons furent complétés au moyen des six derniers régiments de chasseurs.

Aujourd'hui les dragons forment douze régiments, et font partie de la cavalerie de ligne. Leur uniforme est vert, et les différents régiments ont pour couleurs distinctives, savoir : les 1er et 2o, collet, revers, pattes de parements, rose foncé; 5 et 6, Jonquille; 9 et 10°, cramoisi; 11, garance; et pour les 3 et 4°, revers et parements rose foncé; 7 et 8°, jonquille; et 12°, garance. Épaulettes à Corps vert et franges écarlate; boutons jaunes, à numéro; pantalon-garance; casque en cuivre à crinière flottante; plumet écarlate.

Nous n'entreprendrons point d'énumérer les nombreux faits d'armes par lesquels se sont illustrés les dragons français. Il nous suffira de dire qu'en Espagne, on se rappelle encore avec terreur les cabezas d'oro des guerres de l'empire; que dans les plaines de la Champagne, où les dragons ne parurent qu'un instant, en 1814, leur présence seule suffit pour assurer le succès de nos armes; enfin l'on gardera longtemps le souvenir des belles charges qu'ils exécutèrent dans la funeste et glorieuse journée de Mont-Saint-Jean.

DRAGUIGNAN, Dracanum, Draguinianum, ville de l'anc enne basse Provence, aujourd'hui chef lieu du département du Var, fondée vers le milieu du cinquième siècle.

C'était, avant la révolution, le cheflieu d'une viguerie très-étendue, d'une recette et d'une sénéchaussée. C'est aujourd'hui le siége de tribunaux de

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