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du Barry, frère de Jean (car il ne fallait pas que la maîtresse royale entrât dans une autre famille), et à peine cette cérémonie accomplie, la comtesse du Barry fut présentée à la cour (22 avril 1769).

Dès lors son influence n'eut plus de bornes, et elle dura sans s'affaiblir jusqu'à la mort de Louis XV. C'était le dernier degré de turpitude où la royauté pût descendre.

Le duc de Choiseul, qui se croyait assez assuré par ses services, ne dissimula pas son dégoût, fut disgracié, et le duc d'Aiguillon, devenu le confident intime et l'amant de la favorite, gouverna, de concert avec elle, le prince et le pays. Les plus illustres personnages semblaient rivaliser de bassesse pour mériter ses bonnes grâces. Le chancelier Maupeou l'appelait ma cousine, et lui présentait à genoux ses pantoufles; l'abbé Terray mettait à ses pieds les trésors qu'il extorquait au peuple; enfin, grâce au ton que la licencieuse beauté avait introduit dans les petits appartements, on y retrouvait l'image fidèle des lieux où elle avait passé sa première jeunesse. Tout le monde connaît l'apostrophe par laquelle un jour elle avertit Louis XV que son café en ébullition se répandait sur les cendres de la cheminée. Une autre fois, pour ruiner dans l'esprit de son maître les deux ministres dont elle désirait le renvoi, elle prenait dans chaque main une orange, et répétait en les faisant sauter tour à tour Saute Choiseul! saute Praslin! et le roi trouvait cet argument péremptoire.

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Un jour que Louis considérait chez sa maîtresse le tableau de van Dyck représentant Charles Ier en fuite, au milieu d'une forêt, elle lui dit : «Eh bien, la France, si tu laisses faire « ton parlement, il te fera couper la « tête comme le parlement d'Angle« terre l'a fait couper à Charles Ier.»> Le roi rit, et ce fut tout; ou, s'il ajouta quelques mots, ce furent ceuxci: « Moi, je m'en tirerai; mais quant « à mon successeur, il fera comme il « pourra. » Le duc d'Orléans s'étant approché de la favorite dans l'espoir

d'obtenir par son

intermédiaire la permission d'épouser la Montesson : Epousez toujours, gros père, lui << dit-elle en lui frappant sur le ventre, après cela on verra. »

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Tous les membres de la famille royale n'étaient cependant pas aussi disposés à se rapprocher de la du Barry: leur dédain finit par la fatiguer, et elle se fit bâtir en quelques mois l'élégant pavillon de Luciennes, où le roi venait régulièrement la voir. On peut à peine se faire une idée des sommes immenses qu'a coûté au trésor le règne infâme de cette courtisane. Quand la mort de Louis XV y eut mis un terme, un ordre du roi l'exila à l'abbaye du Pont aux Dames, près de Meaux. Néanmoins Marie-Antoinette, que la du Barry n'avait jamais appelée jadis que la petite rousse, intercéda, dit-on, pour son rappel; d'ailleurs, Louis XVI croyait devoir surmonter une aversion naturelle par respect pour son aïeul. La recluse obtint bientôt la permission de retourner à Luciennes, où elle continua son existence de luxe, de plaisirs, dans la société du duc de Brissac, son amant. A l'époque de la révolution, elle partit pour l'Angleterre afin d'y mettre en sûreté ses diamants et une partie de ses richesses, qu'elle destinait à secourir les débris dispersés de l'ancienne monarchie; mais elle revint au bout de quelques mois dans l'intention de se conformer aux lois récemment rendues contre les émigrés. La mort l'attendait : elle fut arrêtée à son retour, en juillet 1793, traduite au mois de novembre devant le tribunal révolutionnaire et condamnée à mort le 7 décembre, pour avoir dissipé les trésors de l'État et conspiré contre la république. Le lendemain, à cinq heures du soir, on la conduisit à l'échafaud. Quelque temps auparavant elle avait, pour sauver sa vie par des révélations importantes, dénoncé au hasard 240 personnes, dont plasieurs furent exécutées sur cette dénonciation. La peur de la mort avait poussé son désespoir jusqu'à l'égarement. Sur la fatale charrette, elle je

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Nous ne terminerons pas cet article sans déplorer la mesure inqualifiable par laquelle l'image de la du Barry a été déposée à Versailles dans le musée des gloires nationales, non loin de cette autre Jeanne, sa compatriote, qui a fait la gloire de la France, comme Jeanne Vaubernier a fait la honte de la royauté.

DU BARTAS (Guillaume de Saluste), né vers 1544, près d'Auch. Gentilhomme et protestant, il fut attaché à la personne de Henri de Navarre, qui l'employa avec succès comme officier et comme négociateur. Dans une mission politique en Écosse, il inspira une grande estime au roi Jacques VI, qui voulut le retenir auprès de lui. Il aima mieux retourner servir la cause du Béarnais, aux côtés duquel il combattit à la journée d'Ivry. Après s'être bravement comporté dans cette bataille, il célébra, dans une pièce de vers, la victoire que la cause royale y avait remportée. Peu de temps après il mourut des suites de plusieurs blessures qui avaient été mal guéries. Dans les intervalles de ses voyages diplomatiques, ou de ses campagnes, il se retirait dans son château du Bartas, et là composait ses longs et nombreux poëmes, où quelques vers brillants, énergiques, bien frappés, se mêlent à un parler extravagant et un vain fatras d'érudition. Tous les défauts de l'école de Ronsard sont reproduits, et souvent portés à l'excès dans du Bartas. Le moins oublié de ses ouvrages est la Première semaine divisée en sept journées. Ce récit de Ela création du monde est un poëme descriptif surchargé de détails fasti! dieux.

DU BOCCAGE (Marie-Anne le Page), née à Rouen en 1710. Elle montra de

bonne heure le goût de l'étude et de la poésie, mais, par modestie, elle ne commença à publier quelques ouvrages qu'en 1746. Son début fut un poëme qui remporta le prix à l'académie de Rouen. Devenue audacieuse après ce premier succès, elle essaya avec moins de bonheur des imitations abrégées du Paradis perdu de Milton, et de la Mort d'Abel de Gessner; ces imitations furent suivies à peu de distance d'une assez faible tragédie intitulée les Amazones, qui eut onze représentations, et d'un poëme en dix chants, la Colombiade, où l'on trouve des morceaux qui font honneur au cœur et au talent de l'auteur, mais ne suffisent pas pour faire de son œuvre un bon poëme épique.

Peu de femmes auteurs ont excité parmi leurs contemporains autant d'enthousiasme. Madame du Boccage dut sans doute ce bonheur aux charmes de sa conversation, à l'agrément de ses manières et à son incontestable beauté, autant qu'à ses facultés littéraires. Ses admirateurs lui avaient donné pour devise: Forma Venus, arte Minerva; Fontenelle, qui aimait à l'appeler sa fille, composa, presque centenaire, les vers suivants pour son portrait :

Autour de ce portrait couronné par la gloire
Je vois voltiger les amours;

Et le temple de Gnide, et celui de Mémoire,
Se le disputeront toujours.

Lorsque Voltaire la reçut à Ferney, il lui posa sur la tête une couronne de laurier; dans les voyages qu'elle fit en Italie et en Angleterre, elle se vit constamment l'objet d'une sorte de culte. A Rome, le pape Benoît XIV la combla d'hommages; l'académie des Arcades sollicita la faveur de la compter parmi ses membres; elle y fut reçue sous le nom de Doriclea, et dans la séance qui eut lieu pour sa réception, on lut tant de vers à sa louange, qu'on put, dans la suite, en former un volume. A Londres, elle fut fêtée par la cour et par les gens de lettres, et le conservateur du musée lui demanda la permission d'y faire placer son buste. La France ne fut

point en arrière de l'Angleterre et de l'Italie; les académies de Lyon et de Rouen comptèrent madame du Boccage parmi leurs membres, comme l'avaient fait celles de Rome, de Bologne et de Padoue. Nous, pour qui les livres de madame du Boccage subsistent et ne sont plus accompagnés du prestige dont elle les entourait, nous nous montrons juges sévères, et nous taxons ses œuvres de médiocrité. Mairan disait en parlant d'elle : « Vous << êtes comme une montre bien réglée, « qui marche sans qu'on aperçoive son « mouvement. » Cet éloge peut s'appliquer aux ouvrages de madame du Boccage réguliers mais froids, ils ne révoltent jamais le goût, mais jamais non plus ne donnent lieu d'admirer. Madame du Boccage mourut en 1802. On a fait plusieurs éditions de ses œuvres ; la dernière est de 1770.

«

DUBOIS (Antoine) naquit à Granat, près de Cahors, en 1756. Il termina ses études à Paris, au collége Mazarin, d'où il sortit à l'âge de vingt ans pour embrasser la carrière où il devait se faire une réputation si brillante. Reçu docteur en médecine, puis maître en chirurgie, puis prévôt de l'école pratique, il était enfin, en 1790, parvenu au grade de professeur royal à l'école de chirurgie. Bientôt, quoiqu'il n'eût publié aucun ouvrage, il fut considéré comme l'un des premiers médecins de l'Europe. Ce qui le distinguait surtout, c'était un admirable talent de diagnostic et de pronostic. Il lisait sur les traits des individus les affections dont ils étaient atteints, prévoyait quelquefois longtemps d'avance les accidents qu'ils devaient éprouver, et l'on cite une foule de cas où l'événement confirma ses prévisions. Il se recommandait également par une admirable dextérité dans les opérations chirurgicales; un grand nombre de modifications qu'il introduisit dans les procédés opératoires ont été adoptées par les hommes de l'art; un grand nombre d'instruments ont été perfectionnés par lui.

Il fit partie de l'expédition d'Égypte, fut nommé baron de l'empire en 1810, chirurgien-accoucheur de l'impératrice

en 1811, et devint ensuite successivement chirurgien en chef de la maison de santé du faubourg Saint-Denis, professeur d'accouchement à la Maternité, et directeur de l'hospice de Perfectionnement, devenu plus tard l'hôpital des Cliniques. Nommé, en 1830, doyen de l'école de médecine, il ne voulut conserver ces fonctions que pendant neuf mois, et demanda même et obtint, deux ans après, sa retraite de professeur. Il est mort en 1837, dans sa quatre-vingt-quatrième année.

DUBOIS (Guillaume), cardinal, l'un des hommes les plus justement flétris par l'histoire, naquit en 1656, à Brive la Gaillarde en Limousin, où son père exerçait l'état de pharmacien. Il fut envoyé à Paris à l'âge de douze ans, et fit ses études au collège de Reims, en remplissant auprès d'un abbé les fonctions de domestique. Il entra ensuite dans différentes maisons en qualité de précepteur, et enfin un nommé Saint-Laurent, sous-gouverneur du duc de Chartres, le plaça auprès du jeune prince, d'abord comme maître d'écriture; « puis, le trouvant capable de mieux, il lui fit prendre le petit collet pour lui attirer quelque considération, et l'introduisit à l'étude... Quand Saint-Laurent mourut, comme Dubois était en possession de donner la leçon, le chevalier de Lorraine et le marquis d'Effiat le bombardèrent tout à coup précepteur (*).» Dubois s'ap pliqua avec un zèle égal à orner l'esprit de son élève et à dépraver ses mœurs. Comme il avait beaucoup d'adresse, il eut le bonheur d'amener le prince au mariage que Louis XIV voulait lui faire contracter avec mademoiselle de Blois, et en fut récompensé par le don d'une riche abbaye. Il accompagna lė duc de Chartres dans sa première campagne, et lorsque ce prince parvint à la régence, en 1715, son ancien précepteur fut appelé au conseil d'Etat. Dès lors, celui-ci s'abandonna sans réserve à ses projets d'ambition; il se rendit à la Haye pour s'y trouver au

(*) Saint-Simon.

ssage de lord Stanhope, et parvint, algré des obstacles sans nombre, à inclure, en 1717, la triple alliance tre la France, l'Angleterre et la Holnde.

Ce succès inespéré lui valut le mistère des affaires étrangères; bientôt près, il voulut être archevêque, et on vit arriver une lettre du roi d'Aneterre, priant le régent de lui accorer le siége archiépiscopal de Cambrai. hilippe céda; en une seule matinée, ubois reçut de la main de l'évêque de antes tous les ordres sacrés. Le carinal de Rohan le sacra au milieu des ompes de toute la cour. Ce n'était oint assez de scandales. Cet homme, qui l'évêque de Clermont et (ce qu'il est pénible d'ajouter) l'illustre Massilon avaient donné une lâche attestation où ils garantissaient la pureté de ses mœurs, de sa science ecclésiastique et de ses talents, aspirait passionnément à porter le chapeau rouge comme Richelieu et Mazarin. Tout a été dit sur les ignominieuses intrigues qui furent mises en jeu pour cette nouvelle prostitution des dignités de l'Église. Dubois avait décidé le régent à abandonner les jansénistes et le parlement à enregistrer la bulle Unigenitus. Malgré ce grand service rendu à l'Eglise, malgré les sollicitations simultanées de George Ier et de Jacques III, et le consentement du roi d'Espagne et de l'empereur, malgré les huit millions répandus à Rome, Clément XI avait constamment refusé de nommer Dubois; mais après sa mort, la faction française promit ses voix au cardinal Conti sous la condition qu'il se chargerait de cette infamie. Conti, devenu Innocent XIII, tint le marché. Il donna la pourpre à Dubois; mais il en mourut de chagrin.

Le nouveau cardinal, sans s'émouvoir des caricatures, pasquinades et chansons qui pleuvaient sur lui, entra dans le conseil de régence. Devenu indispensable au duc d'Orléans, sur lequel il exerçait un pouvoir sans bornes, puisqu'il le débarrassait du fardeau des affaires, et lui donnait tout loisir de passer ses jours et ses nuits

dans de folles débauches, il fut déclaré premier ministre le 22 août 1722. Quoi qu'il en soit, l'administration « de ce pilier de mauvais eux »> ne manqua ni de vigueur ni d'activité; il se montra même assez disposé à mériter l'approbation des gens de bien, sans pouvoir toutefois parvenir à se corriger de ses vices et de ses emportements grossiers. Il voulait, disait-il, punir les fripons (épithète remarquable dans la bouche d'un ministre de France pensionnaire des Anglais). La cour, prosternée tout entière à ses pieds, l'entourait d'ignobles flagorneries. L'Académie française voulut l'avoir dans son sein; l'assemblée du clergé le choisit pour son président. Mais dévoré d'ambition, usé par les vices et le travail, Dubois n'eut pas le temps de jouir de cette prospérité. A peine était-il depuis une année arrivé au faîte des honneurs, qu'il mourut des suites de ses anciennes débauuches, laissant après lui d'immenses richesses (*). On lui fit beaucoup de services solennels; mais nulle part on n'osa hasarder une oraison funèbre.

DUBOIS (Jacques), del Boë ou Sylvius, savant médecin et professeur, né à Amiens en 1478, mort à Paris en 1555, a joui parmi ses contemporains d'une réputation extraordinaire. On a de lui un grand nombre d'ouvrages de médecine, dont la liste peut se voir dans Niceron; ils ont été réunis par René Moreau sous ce titre : J. Sylvii opera medica in sex partes digesta, etc., Genève, 1630, in-fol. On a en

(*) En voici le détail d'après Saint-Simon:

L'archevêché de Cambrai....
Nogent-sous-Coucy..
Saint-Just...

Les abbayes de

120,000 liv.

10,000

10,000

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DUBOIS

L'UNIVERS.

core de lui: OEuvres poétiques, en
français et en latin, 1584, in-4°.

DUBOIS (Jean), sculpteur, né à Di-
jon en 1626, mort dans cette ville en
1694. Ses principaux ouvrages sont :
les Statues de saint Etienne et de saint
Médard, qu'on voyait au portail de la
cathédrale de Dijon; le Tombeau (en
marbre) de Pierre Robert, dans la
même église; les Statues de saint An-
dré et de saint Yves, à la Sainte-Cha-
pelle; le Mausolée de Claude Boucher,
aux Carmes; le Tombeau de Margue-
rite Mucie, aux Minimes; le Maître-
autel de la Visitation, etc.

DUBOIS (Jean-Louis) était, en 1792, chasseur au 1er bataillon de Paris; il fit partie de la garnison de Mayence; à l'attaque du camp des Saxons, dans la nuit du 10 au 11 avril, il se précipita dans une redoute qui fut enlevée de vive force, tourna contre l'ennemi un obusier, et le pointa avec tant d'adresse, qu'il mit le feu à une poudrière dont l'explosion fut fatale aux assiégeants. Peu de jours après, avec vingtcinq braves, il emporta le poste retranché de la Chapelle, défendu par plus de 400 Prussiens, et affronta la mitraille de vingt batteries; le 8 mai, Dubois, voyant la grand'garde avancée de Costheim sur le point d'être prise, se jeta seul dans une batterie abandonnée, chargea un canon, et fit feu sur l'ennemi, qui, persuadé que la redoute était encore occupée par les Français, suspendit sa marche, laissa ainsi à la grand'garde le temps de rentrer dans Costheim. Après la capitulation de Mayence, Dubois fut envoyé dans la Vendée et prit part à toutes les actions qui eurent lieu dans ce pays.

et

Du Bois (Maussart), chevalier picard, dévoué au duc Charles d'Orléans pendant les troubles du règne de Charles VI, fut un des nobles seigneurs qui, en 1410, envoyèrent des lettres de défi à Jean de Bourgogne, « dont « le duc fut plus mal content que de « tous autres, car messire Maussart « étoit son homme, porquoi il le cueil<< lit en grande haine (*). » L'année (*) Pierre de Fenin.

DUBOIS

suivante, Maussart fut pris par les troupes du comte d'Arundel, à l'attaque du pont de Saint-Cloud, et livré, dit Monstrelet, ès mains des officiers du roi. On l'amena à Paris, au Châtelet. Ayant refusé de prêter serment torture, et enfin décapité. « Il ne peut au duc de Bourgogne, il fut mis à la << estre sauvé pour priaire de ses amis, « pour la hayne que le duc Jehan avoit « en lui (*). » Il marcha au supplice Ursins, qui a tracé un récit fort toud'un pas ferme et assuré. Juvénal des chant de ses derniers moments, dit que foison de peuple y avoit, qui. quasi tous ploroient à chaudes lar

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<< mes. »

DUBOIS (N. Pigard, surnommé), les dernières années du seizième sièaventurier, né à Coulommiers, dans chirurgien, valet de chambre, capucin, cle. Après avoir été successivement séraphin, prêtre enfin; après avoir embrassé et abjuré le lutherianisme, possédant le secret de faire de l'or. il vint à Paris, s'y annonça comme de le convaincre de sa prétendue scienPrésenté à Richelieu, il eut l'adresse ce, et lui offrit de faire le grand œuvre en présence du roi, de la reine et de toute la cour. Richelieu y consentit, et l'on prit jour pour la cérémonie. Le jour convenu, on allume un fourneau sur lequel on place un creuset. Dubois se fait apporter des balles de mousquet, les jette dans le creuset puis recouvre le tout de cendre, qu'au avec un grain de poudre de projection, bout d'un certain temps il supplie le roi d'écarter lui-même avec un soufde vivacité, que tous les assistants et la flet. Louis XIII s'en acquitte avec tant sitôt apparaît aux yeux de tous un linreine elle-même sont aveuglés, et ausgot d'or. Le roi, transporté, embrasse Dubois, l'anoblit, et le nomme président des trésoreries de France. L'expérience fut répétée une seconde fois chelieu voulut faire opérer en grand, avec un égal succès; mais quand RiDubois exigea des délais qui éveillè rent les soupçons. Enfermé alors à

(*) Ibid.

« ÖncekiDevam »