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village de Diersheim, il s'empare de la caisse d'un tambour tué sur le champ de bataille, et il battait la charge avec le pommeau de son épée, lorsqu'une balle lui perça la main, et le mit hors de combat. Le Directoire lui adressa, à cette occasion, une lettre ainsi conçue: « Vous avez, citoyen général, « franchi un des premiers le Rhin au « passage du 1er floréal, et le sang que « vous avez versé pour cette opération « audacieuse a été l'un des garants du a succès. Le Directoire vous félicite de « cette preuve de dévouement à la république, qui lui rappelle les nom. « breux traits de courage que vous « avez donnés dans le cours de vos précédentes campagnes. » Il fut chargé, en 1798, d'aller offrir au gouvernement les drapeaux qui avaient été conquis par les armées du Nord et de Rhin-et-Moselle.

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Il commandait l'aile gauche de l'armée de Championnet, lorsqu'en décembre de la même année, il s'empara de Cività-del-Tronto, fit capituler Pescara, et battit une division napolitaine qui tentait d'arrêter sa marche triomphante. Il rejoignit le gros de l'armée dans les premiers jours de janvier; et, marchant sur Naples, il se rendit maître de l'artillerie des lazzaroni, et contribua ainsi puissamment à la prompte reddition de la ville.

Pendant que l'armée s'emparait de la capitale et des pays environnants, des soulèvements s'opéraient dans la Pouille et dans les Calabres. Duhesme recut le commandement des troupes chargées de réprimer l'insurrection de ces provinces; il battit complétement un parti de douze mille homines occupant une forte position, et se rendit maître d'une partie des villes insurgées. « J'avais juré, dit-il dans son << rapport au Directoire, de brûler SanSevero, le foyer de la révolte; mais « la soumission des habitants me dé« sarma, et je fus touché du sort mi« sérable d'une population de vingt amille âmes je fis cesser le pillage, « et je pardonnai... >>

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Ce brave général partagea ensuite la disgrâce de Championnet; mais, réin

tégré bientôt après, il reçut le commandement de l'armée des Alpes, qu'il quitta au printemps de l'année 1800, pour passer à l'armée de réserve, organisée à Dijon par le premier consul.

Placé peu de temps après à la tête de l'aile gauche de l'armée gallo-batave, commandée par Augereau, il attaqua l'ennemi, le 3 décembre, avec impétuosité, le rejeta en arrière de sa ligne de bataille, et contribua par ce succès à la victoire de Hohenlinden (3 décembre 1800). Après le traité de Lunéville, il fut promu au commandement de la 19 division militaire. Mais, l'année suivante, il reprit un service plus actif, fut compris dans les cadres de l'armée chargée d'envahir le royaume de Naples, pénétra dans cette contrée en 1806, et s'y fit de nouveau remarquer par ses talents et sa bravoure. Il fit paraître à la même époque, sous le titre de Précis historique de l'infanterie légère, et de son influence dans la tactique, une brochure très-estimée, qui a été réimprimée en 1814 (*).

Il quitta, en 1808, l'armée du maréchal Masséna pour aller prendre un commandement en Espagne, pénétra en Catalogne à la tête de douze mille hommes, surprit Barcelone, et lutta longtemps dans les montagnes contre les insurgés. Bloqué vers le mois de novembre dans cette même place, il apprend que le général Gouvion SaintCyr arrive pour le secourir, force les lignes ennemies dans une vigoureuse sortie, et marche victorieux au-devant de l'armée de secours. Il était encore commandant de Barcelone lorsqu'en 1810 il fut accusé de n'avoir pas réprimé des abus introduits dans l'administration des troupes placées sous ses ordres; rappelé en France, il parvint bientôt à se justifier; sa probité ne pouvait, en effet, être longtemps suspectée.

En 1814, il faisait partie du corps commandé par le duc de Bellune. Le 27 janvier, à la pointe du jour, l'armée française rencontra, entre Vitry (*) Sous le titre de: Essai sur l'infanterie légère.

et Saint-Dizier, la tête des colonnes ennemies. Duhesme engagea immédiatement le combat contre le général russe Lanskoï, et donna ainsi le temps à Napoléon d'accourir avec des forces supérieures. Lorsque, le 1 février, au combat de la Rothiere, sa division, vivement engagée et promptement entourée par un ennemi supérieur en nombre, fut en partie forcée de mettre bas les armes, il se défendit avec un courage héroïque, et parvint à se dégager. Cet échec fut bientôt réparé: sa division se couvrit de gloire à Montereau, et soutint vaillamment le choc de l'armée bavaroise qui lui était opposée. Les pertes nombreuses qu'il éprouva dans cette affaire ne l'empêchèrent pas de se retirer en bon ordre; et, le 15 mars, tandis que l'armée se concentrait vers Arcis-sur-Aube, il repoussait vigoureusement l'attaque du corps russe commandé par Schachafskoï.

Après l'abdication de Napoléon, le nouveau gouvernement confia au comte Duhesme l'inspection des troupes d'infanterie; et, au retour de l'île d'Elbe, Napoléon le nomma pair de France, et lui confia le commandement de la jeune garde. C'est à la tête de ce corps qu'il reçut la mort des braves sur le champ de bataille de Waterloo.

DUISANT, bourg de l'ancien Artois, jadis compris dans le diocèse d'Arras, et qui a donné son nom à une branche de la famille de Bourbon. (Voyez le tableau généalogique de cette maison, t. III, p. 212.)

DULAULOY (Charles-François Randon, comte), né à Laon, le 9 décembre 1764, entra comme élève dans le corps de l'artillerie, le 1er août 1780. Nommé capitaine le 1er avril 1791, il commanda l'artillerie du camp de Paris lors de l'invasion des Prussiens. Il était adjudant général chef de bataillon à l'armée de Sambre-et-Meuse, le 3 février 1793, lorsqu'il fut destitué comme noble, et réintégré peu de temps après. Nommé colonel le 10 fructidor (27 août 1793), et général de brigade, par les représentants du peuple, le 20 frimaire an III (10 décembre 1793), après

avoir fait la campagne de l'an II à l'armée de l'Ouest, il fit celle de l'an III en qualité de chef d'état-major de l'armée des côtes de Cherbourg, et fut blessé à l'affaire de Savenay. Mis en réquisition par le comité de salut public, il assista aux siéges d'Ypres, de Nieuport, de l'Écluse, de Bois-le-Duc et de Grave, et déploya partout des talents et une bravoure dignes des plus grands éloges.

Pendant les années IV, V, VI, VII, VIII et IX, il commanda l'artillerie des armées du Nord, de Sambre-et-Meuse, d'Angleterre (aile droite) et de l'Ouest. En l'an XI, il fut appelé en la même qualité à l'armée de Hanovre. Le 9 fructidor de cette année (27 août 1803), il fut nommé général de division et commandant de l'artillerie de l'armée d'Italie et de celle de Naples pendant les années XIII, XIV et 1806. Il eut aussi pendant cette dernière année le commandement de l'artillerie du 4° corps de la grande armée, et en 1808 commanda l'artillerie du 2o corps de l'armée d'Espagne. En 1809, il fut appelé au commandement de celle du 2o corps de la grande armée. Il fit partie de l'expédition de Russie en 1812. Nomme colonel commandant l'artillerie de la garde en 1813, il rendit les plus grands services à l'affaire de Weissenfelz et à la bataille de Lutzen, où, à la tête de l'artillerie de l'armée, il contint toute la ligne ennemie. Il se signala de nouveau à Bautzen et aux batailles de Dresde et de Leipzig.

Après cette campagne, il fut appelé au conseil d'État et devint chambellan de l'empereur. Il fit la campagne de France avec une grande distinction. Il fut employé pendant l'année 1814 comme inspecteur général d'artillerie dans les directions de Paris et la Fère. Il rentra au conseil d'État pendant les cent jours, fut nommé pair de France et gouverneur de la 19 division militaire.

Mis à la retraite après la fatale journée de Waterloo, il resta dans cette position jusqu'au 7 février 1831, époque où il fut placé dans le cadre de réserve. Admis de nouveau à la retraite

le 1er mai 1832, il mourut quelque temps après.

DULAURE (Jacques-Antoine), archéologue et historien, naquit en 1775, à Clermont en Auvergne. Avant de commencer sa carrière littéraire, qui devait embrasser plus d'un demi-siècle, il s'adonna successivement à l'architecture et à la topographie. Ses premiers écrits sont des critiques sur des monuments de Paris, principalement sur l'Odéon. Bientôt après, il publia divers ouvrages où perçait la haine des abus, des injustices, des fausses doctrines de l'ancien ordre de choses. Telles furent sa Description de Paris et de ses environs, ses Singularités historiques, etc.

Il écrivait une Description de la France par provinces, ouvrage savant et fait avec soin, lorsque la marche de la révolution le força d'interrompre ce travail. Il adopta avec chaleur les principes proclamés en 1789, et s'associa au mouvement général par ses brochures, puis par ses écrits périodiques publiés pendant près de trois ans. Constamment attaché au club des Jacobins, et nommé, en septembre 1792, à la Convention nationale par l'assemblée électorale du département du Puyde-Dôme, il vota la mort de Louis XVI sans sursis et sans appel, et se rangea cependant parmi les girondins.

Le 3 octobre 1793, lorsque Amar fit son rapport contre les chefs de ce parti, le nom de Dulaure s'y trouva plusieurs fois cité parmi ceux des conspirateurs; mais il ne se trouva pas dans la liste des quarante et un députés qui furent décrétés d'accusation. Le 20, Amar vint réparer cette omission, et le décret d'accusation fut adopté sans discussion. Dulaure crut devoir se soustraire à ce danger, et se réfugia en Suisse, après s'être tenu caché pendant près de deux mois à Paris et à SaintDenis.

Après le 9 thermidor, il écrivit à la Convention pour lui demander des juges. Le manufacturier chez lequel il travaillait lui fournit tous les moyens nécessaires pour rentrer en France. Il était en chemin pour se rendre à la

frontière, lorsque les journaux lui apprirent qu'un décret le rappelait dans le sein de la Convention. Il fut nommé membre du comité d'instruction publique, le 20 germinal an 111 (9 avril 1795), et fut ensuite envoyé en mission dans les départements de la Corrèze et de la Dordogne. Après la clôture de la session conventionnelle, il fut réélu par trois départements, ceux du Puy-deDôme, de la Corrèze et de la Dordogne, et comme il n'avait pas atteint l'âge de quarante ans, il dut être classé dans le Conseil des Cinq-Cents, où il fut conservé par le sort en germinal an v. En germinal an vi, son département le nomma député pour la troisième fois.

Il s'occupa principalement, pendant qu'il siégea au Corps législatif, de travaux sur l'instruction publique. Après le 18 brumaire, Dulaure, rentré dans la classe des citoyens, renonça à la politique pour reprendre le cours de ses études favorites. Ii obtint néanmoins, en 1808, dans les bureaux d'une administration financière, une place de sous-chef qui lui était devenue nécessaire par suite de la faillite d'un notaire de Paris, dépositaire de toute sa fortune. En 1814, à la première restauration, une circulaire, datée du 1er juillet, lui annonça qu'il n'était pas conservé dans la nouvelle organisation. Dulaure se vit alors, dans un âge avancé, sans autres ressources que son talent. Il y trouva des compensations suffisantes aux rigueurs du sort, et termina sa longue et laborieuse carrière à Paris, le 19 août 1835. Ses ouvrages sont nombreux; presque tous se rapportent à Paris, à la France et à la révolution. Le plus important est l'Histoire civile, physigue et morale de Paris, Paris, 1821, 10 vol. in-8°. Cet ouvrage, plein de recherches curieuses et de faits peu connus, souleva contre l'auteur les attaques les plus violentes des partisans de l'ancien régime. Il faut avouer que rarement il a montré de l'impartialité, et qu'il accumule avec affectation les accusations encourues par les rois et le clergé. Ce n'était point de sa part un calcul pas

sionné; mais ses longues persécutions ne le disposaient que trop à céder aux influences qu'il avait subies dans sa jeunesse. Nous citerons encore parmi ses principaux écrits: sa Pogonologie, ou Histoire philosophique de la barbe, 1786, 2 vol. in-12; Réclamation d'un citoyen contre une nouvelle enceinte de Paris, élevée par les fermiers généraux, 1787, in-8'; Liste des noms des ci-devant nobles, nobles de race, robins, prélats, financiers, intrigants, et de tous les aspirants à la noblesse ou escrocs d'icelle, avec des notes sur leurs familles, Paris, in-8°; Étrennes à la noblesse, ou Précis historique et critique sur l'origine des ci-devant ducs, comtes, barons, etc., monseigneurs et grandeurs, etc., 1790, in8°; Des cultes qui ont précédé et amené l'idolâtrie et l'adoration des figures humaines, 1805, in-8°; Des divinités génératrices, ou du culte du Phallus chez les anciens et les modernes,des culles du dieu de Lampsaque, de Pan, de Vénus, etc., 1806, in-8°; ces deux derniers ouvrages ont été réimprimés sous ce titre Histoire abrégée des différents cultes, 2° édit., Paris, 1825, 2 vol. in-8°; Esquisses historiques des principaux événements de la révolution française, depuis la convocation des états généraux jusqu'au rétablissement de la maison de Bourbon, Paris, 1823-1825, 6 vol. in-8°; Histoire physique, civile et morale des environs de Paris, depuis les premiers temps historiques jusqu'à nos jours, Paris, 1825-1827, 6 vol. in-8°. Dulaure rédigea, en 1790, un ouvrage dont il ne parut que seize numéros, sous le titre de: Évangélistes du jour : il était dirigé contre les auteurs des Actes des Apôtres; et du 1er août 1791 au 25 août 1793, un petit journal intitulé Le thermomètre du jour. Il publia, dans les Mémoires de la société royale des antiquaires de France, plusieurs dissertations sur les Gaulois. Enfin il a laissé plusieurs manuscrits encore inédits.

DULAURENS (Henri-Joseph), né à Douai en 1719, annonça de bonne heure de rares dispositions, et fut

admis à la profession chez les chanoines de la Trinité, étant à peine âgé de dix-huit ans. Mais bientôt son caractère satirique et la supériorité de ses talents ayant excité la haine de ses confrères, il demanda à passer dans un autre couvent, ne put l'obtenir, s'enfuit néanmoins, et vint à Paris se mettre aux gages des libraires.

Ennemi déclaré des jésuites, il profita du fameux arrêt lancé par le parlement de Paris en 1761, pour publier contre eux une satire qui eut un trèsgrand débit. Toutefois, appréhendant les poursuites de la police, il se sauva en Hollande le lendemain de la publication, et se rendit à Liège et à Francfort, où il vécut misérablement, jusqu'a ce qu'ayant été dénoncé à la chambre ecclésiastique de Mayence comme auteur de livres irréligieux, il fut condamné en 1767 à une prison perpétuelle, et renfermé dans le couvent de Mariabom, où il mourut en 1797.

Les ouvrages de l'abbé Dulaurens, en vers et en prose, décèlent une imagination dépravée, une prodigieuse facilité et un abus déplorable de connaissances acquises. Nous nous bornerons à signaler: la Chandelle d'Arras, poëme héroïque en dix-huit chants, Berne, 1765, in-8°; Paris, 1807, in12; l'Arétin moderne, Rome, 1776, 2 vol. in-12: Imirce, ou la Fille de la nature, la Haye, 1774, 2 vol. in-12; le Compère Mathieu, souvent réimprimé dans différentes villes et dans tous les formats.

DULONG (François-Charles ), né à Pacy (Eure), en 1792, entra, en 1814, dans la magistrature; mais, animé dé sentiments véritablement patriotiques, il fut bientôt forcé de quitter une carrière, où, malgré son mérite, il n'avait aucune chance d'avancement. Il embrassa celle du barreau, et il y avait acquis une position distinguée, lorsque, après la révolution de juillet, il fut appelé à remplir un emploi important au ministère de la justice, alors dirigé par M. Dupont de l'Eure, son parent. Elu député du départe ment de l'Eure, en 1833, il alla siéger

T. VI. 49 Livraison. (DICT. ENCYCL., ETC.)

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à l'extrême gauche de la chambre, et fut tué, en 1834, par le général Bugeaud, dans un duel, devenu tristement célèbre.

DULONG (Pierre-Louis), chimiste et physicien, naquit à Rouen en 1785. Les brillantes découvertes de Davy, et les recherches laborieuses des disciples de Fourcroy, de Vauquelin et de Berthollet, venaient d'imprimer à la chimie un mouvement rapide, lorsque ce dernier admit le jeune Dulong dans son laboratoire, et le vit débuter, en 1811, par des recherches pleines d'intérêt sur les sels. C'est en octobre de la même année que Dulong fit la découverte du chlórure d'azote, substance qui s'annonça par une détonation épouvantable. Le laboratoire de Berthollet fut détruit de fond en comble, mais notre chimiste en fut quitte pour 'de fortes contusions, et, dès le commencement de l'année suivante, il ne craignit point de revenir armé de pied en cap étudier les propriétés de ce dangereux corps. Malheureusement, au mois d'octobre 1812, une seconde détonation le priva d'un œil et lui enleva l'extrémité d'un doigt. Cet accident grave ne le détourna point de ses études favorites. En 1815, il publia des recherches sur l'acide nitreux, et, en 1816, sur les acides du phosphore. Ce fut avec la même précision dans les expériences, la même sagacité de raisonnement qu'il aborda les plus hautes questions de physique; mais, dans cette nouvelle carrière, il marcha en communauté de gloire avec Petit, dont la mort prématurée fut un véritable deuil pour la science. Déjà, en 1815, ils avaient publié un r émoire très-important, introduction à un travail beaucoup plus étendu sur les lois du refroidissement. Ce travail, qui fut couronné par l'Académie des sciences dans sa séance publique du 16 mars 1818, est sans contredit fort au dessus de tout ce que la physique experimentale avait jusque-là produit de plus parfait. La mort de Petit, arrivée en 1820, fut pour Dulong une perte douloureuse; mais elle ne ralentit pas ses travaux, sur lesquels on trouvera des détails

dans la physique de M. Pouillet. Devenu membre de l'Académie des sciences, Dulong trouva dans cette distinction honorable un juste dédommagement de ses sacrifices, et une précieuse récompense de son dévouement sans bornes pour la science. Comme expérimentateur habile, il n'y avait pas de physicien qui pût lui être comparé. Sous le rapport de la discussion des faits, sa logique était admirable de précision; chacune de ses productions dévoilait une loi importante de la nature. La douceur de ses manières et la simplicité de ses goûts l'avaient toujours éloigné des intrigues soit politiques soit académiques. Il succéda à Petit comme professeur de physique à l'école polytechnique, et devint ensuite professeur de chimie à la faculté des sciences, à l'école normale et à l'école véterinaire d'Alfort. Mais par une délicatesse qui mérite d'être remarquée, il renonça successivement aux places que la multiplicité de ses fonctions ne lui permettait plus d'occuper personnellement. Dulong était, quand il mourut en 1838, professeur de physique à la faculté des sciences et directeur des études à l'école polytechnique. Les mémoires qu'il a publiés, et où sont consignées la plupart de ses découvertes, sont disséminés dans le recueil de l'Académie des sciences, dans les annales de physique et de chimie, et dans plusieurs autres recueils scientifiques.

DULONG DE ROSNAY (Louis-Étienne), né à Nancy, en 1780, entra, en 1798, comme simple soldat, dans un régiment d'artillerie de l'armée d'Itatalie; fut, l'année suivante, nommé sous-lieutenant sur le champ de bataille; se distingua ensuite au siége d'Ancône, au passage du Forlo, et au combat du 12 brumaire an VIII, après lequel il fut promu au grade de capitaine. Une insurrection ayant éclaté parmi les habitants des bords de l'Adriatique, Dulong se trouva enfermé dans la place de Pesaro. Il parvint à s'y maintenir quelque temps, et repoussa avec succès plusieurs attaques des insurgés et des Anglais qui

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