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pas plus de crédit auprès de nous que les jacobins et c'est peut-être pour quoi les jacobins sont si vite venus.

Eh bien, les évêques et les mandataires pontificaux auxquels vous faites allusion n'ont pactisé avec aucun pouvoir radical, même quand ils ont consenti à traiter avec les personnes. Qui sait? Si tout le monde les eût suivis, on serait peut-être moins bas descendu. Qui sait? Si tout le monde les suivait, on remonterait peut-être encore ce courant, dont les funestes pentes doivent affliger les hommes de religion bien plus encore que les hommes de politique!

Et si ce courant ne peut pas être remonté ? si la descente est fatale jusqu'au bout, il nous reste une ressource, et c'est Dieu qui nous la réserve non pas celle de la persécution armée et des cataclysmes sociaux que quelques politiciens invoquent : nous ne sommes pas de ceux qui font appel aux abîmes et aux tombes, pour avoir le plaisir d'une résurrection.

Mais il nous reste une espérance, à laquelle

nos jacobins du jour et nos athées euxmêmes semblent d'avance souscrire

berté plus large, la liberté absolue !

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Oui. Si la séparation vient, après tous les concordats rendus impossibles, l'école de Dieu le disputera sur ce terrain à l'école sans Dieu.

Après tout, comme vous le dites en fort beau langage, « le catholicisme a vaincu d'autres ennemis. Il a supporté d'autres assauts que ceux qu'il subit à cette heure. Il a grandi dans les souterrains. Il a erré dans les forêts. Il a été pauvre, il a été persécuté. On l'a dit mort. La Convention a célébré ses funérailles. « Il a survécu.

« Il survivra 1. »

Voilà où nous sommes vous et nous en parfait accord d'espérances et de certitude. Et je pousse les miennes jusqu'à vous dire :

Il survivra, indépendant de toutes les formes politiques, qui sont caduques de leur nature comme toutes les plus belles choses de ce monde. Il survivra, en donnant de sa vie à

1. Voir le Clairon du 16 mars sous la signature J. CORVICH,

ceux qui lui donneront la liberté. Et c'est pour cela que le jour où la république, même par un excès de dédain, même par athéisme, nous laisserait la liberté, le catholicisme n'aurait rien à regretter, pas même les protections officielles et parfois gênantes des systèmes monarchiques.

C'est assurément très beau que ce dualisme le trône et l'autel. N'en faisons pas cependant une unité indissoluble, doctrinale. Ceux-là amoindriraient leur foi religieuse et exagéreraient leur foi politique qui regarderaient comme une nécessité, pour nence de l'autel, la stabilité du trône.

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Et puis le trône n'aurait rien perdu de sa valeur aux yeux de l'Église, quand, à la place d'un homme, la nation entière y résiderait !

Donc Espérons dans le Concordat ou dans la liberté... et mieux encore dans les concordats et dans la liberté. C'est le sursum corda de la politique.

OUVRAGES CONSULTÉS.

Histoire des deux concordats, par Aug. THEINER, préfet des archives du Vatican. 2 vol. in-8.

L'Eglise et l'État, au concile du Vatican, 2 vol. in-12, par Émile OLLIVIER, de l'Académie française.

L'État et l'Église, par L. MINGHETTI, ancien ministre du royaume d'Italie, in-8.

La liberté de conscience, par Jules SIMON, in-12.

Le concordat de 1801 et les articles organiques en droit
français, par Henry DENFERT, docteur en droit, in-8.
Le culte catholique en France, par Henry JOURDAN, avocat
à la Cour d'appel de Paris, in-8.

Mélanges catholiques, extraits de l'Avenir. 3 vol. 1831.
De la pacification religieuse, par l'abbé DUPANLOUP, in-8.
Lecoffre, 1846.

La France nouvelle, par PRÉVOST-PARADOL, in 12.

Essai sur la liberté, l'égalité et la fraternité au point de vue chrétien, par Mme CHALIÉ, née JUSSIEU.

Diverses lettres politiques, de Mgr GUILBERT, évêque d'Amiens.

Je pourrais citer beaucoup d'autres ouvrages, composés sur la même matière.

Mais, en indiquant ceux-ci, je paye une dette de reconnaissance à leurs auteurs.

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